09 Juillet 2014 À 15:42
Les prêts approuvés par la Banque mondiale en faveur de notre pays ont dépassé le 1 milliard de dollars au titre de l’année fiscale 2014 (juillet 2013-juin 2014). Un montant record qui est allé au financement de 6 grands projets dont 3 accaparent environ 80% de cette enveloppe. D’abord, un prêt de 300 millions de dollars accordé en avril dernier pour appuyer le développement du marché financier. Ce prêt est le premier de deux opérations. Son objectif est de favoriser la poursuite des importantes mesures déjà prises en faveur du développement du marché des capitaux, ainsi que la réforme de la Caisse marocaine de retraite, chargée de la gestion des retraites du secteur public. Il a aussi pour but de faciliter l’accès au financement des jeunes et petites entreprises, en visant l’équilibre entre accès et stabilité financière. Ensuite, un autre crédit de 300 millions de dollars en décembre 2013 destiné à la croissance verte. Ce financement, également le premier d’une série de deux prêts, est destiné à appuyer le passage du Maroc à un modèle de développement plus durable et inclusif. Enfin, un financement de 200 millions de dollars a été accordé en octobre dernier afin de soutenir la première phase d’un vaste programme de réformes en faveur d’une gouvernance inclusive, baptisé «Hakama». Ce prêt se veut un appui des politiques de développement pour la transparence et la responsabilité et est aussi le premier d’une série de deux opérations qui permettront d’assurer une gestion des ressources publiques plus transparente et responsable et de promouvoir une gouvernance «ouverte».
La Banque mondiale a également approuvé en avril dernier au profit du Maroc un prêt de 158,6 millions de dollars au bénéfice de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable pour assurer un approvisionnement de zones mal desservies avec en eau saine et potable. Et le 9 juin dernier, le Conseil des administrateurs du groupe de la Banque mondiale a approuvé un prêt de 96,55 millions de dollars à l’appui du deuxième programme national de routes rurales (PNRR2). Le total de ces prêts accordés en 2014 devra être dépassé l’année 2015 (juillet 2014-juin 2015) où les deux partenaires prévoient une enveloppe indicative de 1,23 milliard de dollars pour financer 10 projets. À ces 10 projets devra s’ajouter un autre programmé pour l’année fiscale 2014, mais reporté. Il s’agit d’un nouveau prêt (Compétences et emploi) d’environ 100 millions de dollars destiné à favoriser l’emploi en alignant les compétences professionnelles et les systèmes d’enseignement supérieur sur les besoins du marché du travail. Il devra être approuvé dans quelques mois. Concernant les 10 autres projets en négociation, au moins 4 devront être accordés d’ici décembre. Le premier porte sur un prêt d’appui à la compétitivité économique pour un financement d’environ 120 millions de dollars. Le deuxième concerne un programme de gestion intégré des risques dans les politiques publiques d’un montant de 75 millions de dollars. Le troisième vise à soutenir le secteur de la Santé, essentiellement pour améliorer l’accès des populations rurales à des services médicaux de qualité, pour un financement de 100 millions de dollars. Le quatrième, quant à lui, devra contribuer à financer les centrales solaires Noor I et Noor II du projet d’Ouarzazate avec un montant prévu de 150 millions de dollars. Les 6 autres projets restants devront être validés entre janvier et juin 2015.
Ils concernent le transport urbain (200 millions de dollars), la gestion des déchets solides (130 millions), l’eau non génératrice de revenus (100 millions), le développement de l’énergie propre et de l’efficacité énergétique (125 millions), l’irrigation (180 millions) et l’appui à l’entrepreneuriat (50 millions). Pour les années fiscales 2016 et 2017, une enveloppe indicative de prêts d’environ 1,585 milliard de dollars est en négociation. Entre juillet 2015 et juin 2017, le programme comprend 19 projets à financer par la BIRD. Le montant de financement par projet n’a pas encore été spécifié. Pour cette période, la Banque mondiale prévoit d’accorder 4 prêts de politique de développement (PPD) : deuxième partie du programme pour la croissance verte, deuxième et troisième phases du programme d’appui aux réformes de la transparence et la responsabilité publique (Hakama), la seconde partie du projet de développement du marché financier ainsi qu’un projet promotion du Genre. En outre, l’institution de Bretton Woods projette de financer 10 «programmes de prêt axés sur les résultats» entre autres des projets portant sur l’efficacité énergétique, la modernisation de l’agriculture, la réforme de la protection sociale, la gouvernance locale, la réforme de la justice, le développement rural ainsi que l’éducation. Enfin, le calendrier prévoit 5 projets d’investissement : Soutien à l’emploi des jeunes, le troisième Programme national de routes rurales (PNRR3), l’amélioration de l’approvisionnement en eau et des conditions d’hygiène, le développement touristique ainsi qu’un projet relevant des technologies de l’information.