01 Février 2014 À 16:06
«Quand on a un effectif d’une quarantaine de personnes pour des projets évalués à 8 millions, il est important d’avoir des ressources qui te permettront de faire, à la fin de chaque année, des projections sur les trois prochaines années». Leila Benhima Cherif, présidente de l’association l’Heure Joyeuse se réjouit de la nouvelle convention de partenariat qui lie son organisation au site de vente Jumia.ma. Les deux parties ont dévoilé le 30 janvier à Casablanca, les clauses de cette collaboration, paraphée le 23 décembre 2013. «C’est un partenariat pour l’instant qui sera annuel, et cela permet à l’association d’avoir des fonds pérennes pour alimenter régulièrement nos actions en particulier les programmes de formation et d’insertion professionnelle des jeunes», renchérit-elle.
Concrètement, le portail spécialisé dans l’e-commerce s’engage à verser un dirham sur chaque commande déposée sur sa plateforme, et à assurer la vente des cartes de vœux réalisés par des artistes et des enfants de l’association. Jumia.ma prévoit aussi être un relais de communication pour l’Heure Joyeuse, à travers l’insertion de son logo sur le site, et sur chacun de ses colis. En outre, la plateforme va épauler l’association dans son programme de formation pour l’employabilité des jeunes, notamment le COIP (Cellule d’orientation et d’insertion professionnelle), en offrant des stages et des emplois à durée limitée. Le site a remis un chèque de 10 000 dirhams, pour marquer le début de cette opération. Leila Benhima encourage les autres entreprises à développer des actions similaires pour le tissu associatif. «Jumia est une nouvelle enseigne gérée par des jeunes, et cela nous fait plaisir de voir des jeunes marocains, qui ont fait des projets et qui pensent tout de suite à développer des actions de solidarité. C’est un partenariat que nous encourageons pour que d’autres entreprises du même secteur signent des conventions avec les autres associations pour permettre une pérennité de leurs actions».
D’après Taibi Benhima, DG de Jumia.ma, le choix de l’Heure Joyeuse comme association partenaire est loin d’être anodin. Les raisons sont multiples. «La priorité est donnée à l’Heure Joyeuse du fait du label RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) dont elle dispose. C’est une association qui travaille en toute transparence, tout le staff est déclaré à la CNSS, des méthodes de gestion basiques, mais qui ne sont pas toujours respectées par les associations caritatives au Maroc», constate-t-il. Les projets de formation professionnelle dispensée aux jeunes au sein de l’association ont constitué également une motivation de taille pour parapher cette convention. «Nous travaillons avec 70 collaborateurs, tous des jeunes. C’est parce que nous sommes des jeunes qu’on avait absolument envie de faire ce partenariat. L’Heure Joyeuse mène des actions pour l’insertion professionnelle des jeunes. Une grande proportion de jeunes même les diplômés d’études supérieures s’interroge sur les capacités à développer pour mieux s’intégrer dans la vie professionnelle. Nous essayons d’y contribuer modestement avec nos petits moyens», indique-t-il. Jumia.ma envisage aussi de dupliquer ce partenariat avec d’autres associations. «Des discussions sont encours pour élargir ce partenariat à d’autres associations», révèle-t-il.