04 Juin 2014 À 13:22
Un registre agricole recensant les exploitants et leurs exploitations ou propriétés avec un identifiant unique. Telle est l’ambition du ministère de l’Agriculture. Le but est d’arriver à une meilleure gestion des relations entre le ministère et les agriculteurs, y compris leurs organisations, afin de mieux les servir. Ainsi, le ministère compte lancer une étude de faisabilité technique, économique, institutionnelle et juridique de ce registre qui devra durer 3 mois. Le projet devra être ficelé avant fin 2014. Un appel d’offres vient d’être lancé à cet effet. Les responsables du département de l’Agriculture indiquent que leur ministère est l’une des administrations qui affichent une forte présence territoriale par la nature de son organisation institutionnelle et administrative. Les actions de développement agricoles sont opérées dans un espace rural où l’activité agricole est la principale source de revenus.
Dans le cadre du Plan Maroc vert, le ministère a entrepris une restructuration de ses services. L’objectif est d’accompagner la nouvelle stratégie et d’améliorer l’efficacité des programmes de développement. Cependant, le poids des investissements réalisés, les efforts d’organisation des professions agricoles, la refonte du conseil agricole au profit des agriculteurs ainsi que le besoin croissant en information sont autant de raisons de croire à un passage vers un nouveau palier dans la gestion des relations avec les agriculteurs et leurs organisations.
Mieux les servir, c’est notamment assurer un meilleur ciblage des aides, une meilleure évaluation des impacts ainsi qu’une amélioration de la gouvernance des programmes. C’est la raison d’être de ce projet de registre agricole. Selon le ministère, chaque agriculteur, personne physique ou morale, est enregistré avec une fiche qui regroupe les informations techniques et économiques de base. Le registre sera organisé en sous-registres pour mieux cerner les spécificités liées à l’activité, aux filières et au mode d’organisation et de fonctionnement (exemple : registre des exportateurs, registre des aviculteurs, registre oléicole, etc.).En plus de fournir une information détaillée sur le secteur agricole et ses acteurs, le registre sera la base d’information pour gérer les référentiels de traçabilité et de certification, la gestion des crises (sécheresse, inondations...), le soutien au revenu (assurances, ou réforme des politiques de prix, etc.) et les subventions. Il sera une source de données statistiques et plus généralement un instrument d’opérationnalisation des politiques agricoles.