21 Mai 2014 À 16:32
Auteur d’un parcours d’exception, l’artiste irakien Nasser Shamma vient de rafler le prix «Ziryab des virtuoses». Le prix lui a été remis dimanche dernier à l’occasion de la clôture de la seizième édition du Festival international du luth de Tétouan.
À cette occasion, un hommage digne de ce nom lui a été réservé. Décerné par le Comité national de la musique en partenariat avec le ministère de la Culture, ce prix «Ziryab des virtuoses» a été attribué à Nasser Shamma en consécration à son parcours riche à plus d’un titre et ses multiples contributions à l’enrichissement du patrimoine musical arabe. Considéré comme une école en soi, l’artiste a largement contribué à la mise en valeur des traditions musicales arabes que porte son instrument préféré : le luth. Son amour pour la musique ne date pas d’hier.
À l’âge de douze ans, Naseer Shamma se met à fredonner la musique et apprend à jouer le Oud. Dix ans plus tard, en 1985, il tiendra son premier concert lors duquel le maestro joue ses propres compositions. Se suivent les concerts un peu partout. En 1999, il fonde la Maison du luth arabe au Caire. À noter aussi que Nasser Shamma est le premier à fabriquer un luth à huit cordes, suivant un manuscrit millénaire d’Al Farabi. Il a favorisé l’éclosion de plusieurs jeunes joueurs de luth dans les différents pays arabes.
La discographie de Nasser Shamma comprend les albums «Ishraq» en 1996, «Maqamat Ziryab» en 2003, «Hilal» en 2005 ou encore «Ard Alsawad» en 2006, entre autres. Ses nombreuses réalisations lui ont valu le respect du public partout où il se produit. Pour rendre hommage à ce grand de la musique, la soirée de clôture cette seizième édition du Festival international du luth de Tétouan lui a été réservée au Théâtre Espagnol. Face à une salle comble, Nasser Shamma reçoit le prix «Ziryab des virtuoses» 2014, parrainé par le Conseil international de la musique relevant de l’Unesco. Le public, pour sa part, lui a dédié une standing ovation.