Salon international de l'agriculture de Meknès

Quatre usines d’aliments composés en construction

La filière des aliments composés s’étoffe. Selon des sources proches de la Fisa, quatre nouvelles usines sont en cours de développement pour un investissement moyen de 10 millions de dirhams par unité.

Production d’aliments de volailles (en millions de tonnes)

03 Décembre 2014 À 12:33

L’industrie des aliments composés pour volailles ne cesse de grandir. Selon des sources proches de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa), quatre nouvelles usines d’aliments composés sont en cours de construction. Elles devront être opérationnelles à partir de l’année prochaine. L’investissement moyen par unité est estimé à plus de 10 millions de dirhams.

Le secteur, constitué de plus d’une quarantaine d’opérateurs, pèse actuellement un chiffre d’affaires global qui dépasse les 10 milliards de dirhams, selon l’Association des fabricants d’aliments composés (AFAC). Le secteur aura assuré en 2013 une production de 2,75 millions de tonnes d’aliments pour volailles. La production s’est inscrite dans un mouvement baissier depuis 2011 où elle ressortait à plus de 2,9 millions de tonnes. Les professionnels expliquent cette tendance par la baisse de la production du poulet de chair suite à l’intervention de l’État qui a dû intervenir en contrôlant l’importation des reproducteurs chair pour régulariser le marché.

Le rôle des spécialistes des aliments composés est très important dans le contrat-programme de développement du secteur avicole. D’ailleurs, la Fisa affirme s’engager dans le cadre contractuel avec l’État à développer des systèmes de partenariats, notamment à travers l’établissement de contrats de production entre, d’une part, les éleveurs et, d’autre part, les intégrateurs qui peuvent être les fabricants d’aliments composés ou encore les couvoirs, les abattoirs industriels avicoles et les centres de conditionnement des œufs. Objectif : assurer une maîtrise et une organisation du marché des produits avicoles et aboutir à terme à l’agrégation productiviste et à l’intégration de tous les maillons de la chaîne de production avicole.

L’activité regroupe des géants comme Alf Sahel, Inaam et Sicalim. Alf Sahel, par exemple, pèse plus de 2,2 milliards de dirhams de chiffre d’affaires et un résultat net de pas moins de 76 millions de dirhams. Selon Mustapha Hasnaoui, un éleveur membre de l’APV, le secteur ne cessera de s’agrandir puisque les éleveurs qui atteignent une taille critique lancent généralement leur propre unité de production d’aliments composés. «Cela leur permet de faire d’une pierre deux coups : d’abord, réduire leurs charges liées aux aliments composés, ensuite engranger des bénéfices en alimentant le marché», indique notre interlocuteur. C’est ce qui explique, selon lui, la montée en flèche de cette industrie. 

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