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Jamel Debbouze et ses acolytes promettent une soirée de folie

Depuis mardi dernier, la ville ocre vit au rythme du Festival Marrakech du Rire qui fête déjà sa quatrième édition. Cette année, plus de 60 artistes ont fait le déplacement pour ravir les quelque 70.000 festivaliers attendus. Après avoir mis le feu en solo sur les différentes scènes de la ville, les artistes se réuniront ce soir pour la traditionnelle soirée de gala au mythique Palais Badii. Au programme, des invités exceptionnels, du rire, du plaisir et même quelques surprises…

13 Juin 2014 À 16:48

Le Marrakech du Rire s’apprête à vivre sa dernière soirée, après quatre jours de rire, ce soir c’est le grand soir. Cette année encore, Jamel Debbouze pourra compter sur la présence de ses acolytes. Kad Merad, Patrick Timsit, Franck Dubosc, Max Boulbil, Malik Bentalha et même Dany Boon se partageront la scène du Palais Badii le temps d’une soirée. Attendus non pas sur scène, mais dans le public, la sulfureuse Monica Belluci, Julien Clerc, Jack Lang et tout un panel d’invités prestigieux. Une soirée de folie pour clôturer en beauté ces quatre jours durant lesquels artistes nationaux et internationaux ont investi les différentes scènes de la ville. Malik Bentalha, Eko, Jeff Panacloc et Jean-Marc, Baptiste Lecaplain, Youssef Ksiyer, Hamza Filali, Miz, la troupe du Jamel Comedy Club, Kamel le Magicien, Haroun et les Fills Monkey ont tous répondu présent et ont enchanté les festivaliers de leur talent et de leur humour aiguisé.

Questions à : Karim Debbouze,producteur du Festival Marrakech du Rire

«On se doit d’apporter des choses nouvelles chaque année pour donner envie aux gens de venir»

Une semaine de rire et de plaisir, comment se prépare le Marrakech du Rire en amont ?

Il y a une grande équipe logistique qui est en place, le travail se fait six mois en amont. Ce qui est assez drôle c’est que d’années en années on s’y prend de plus en plus tôt. La première année, on s’y est pris trois mois avant, la deuxième édition c’était quatre, cinq mois avant… C’est vrai que six mois avant le festival, il y a un gros travail que ça soit sur l’hôtellerie, l’aérien, les voitures à mettre en place pour assurer les transports, la manière de recevoir les invités, la programmation à mettre en place. Ce qui est compliqué c’est aussi de gérer la disponibilité des artistes, en tout cas pour les têtes d’affiche il faut s’y prendre six à huit mois avant, car ils ont des plannings chargés. C’est Jamel qui se penche sur la partie artistique du festival notamment la programmation, il y a une équipe d’auteurs qui entourent Jamel au quotidien pour faire en sorte que ça soit différent chaque année.

Comment faites-vous justement pour ne pas sombrer dans le «déjà vu» et pour vous réinventer sans cesse ?On se doit d’apporter des choses nouvelles chaque année pour donner envie aux gens de venir. Ce n’est pas évident, mais on y arrive. Les choses se font simplement, car le festival grandit donc de plus en plus d’artistes veulent participer, on découvre de jeunes talents chaque année, par exemple Jeff Panacloc et sa marionnette qui ont fait un tabac l’année dernière, Malik Bentalha qu’on a fait découvrir au grand public… Le festival nous permet aujourd’hui de présenter des artistes confirmés, mais aussi de jeunes talents qu’on fait découvrir au grand public et qui sont aussi efficaces que les artistes confirmés. On est assez fières de pouvoir innover tous les ans et on espère que ça durera le plus longtemps possible. C’est vrai qu’aujourd’hui le Marrakech du Rire n’a que quatre ans, c’est un jeune festival, mais on fait autant de bruit que les festivals qui ont trente ans donc c’est une bonne chose.

On peut dire aujourd’hui que le Festival Marrakech du Rire est un tremplin pour les artistes marocains ?Absolument, d’ailleurs on est assez fiers de la programmation cette année, car il y a une quinzaine de spectacles et parmi eux on a six présentés par des artistes marocains, des artistes qu’on a lancés nous-mêmes au sein du festival. On nous demande souvent «qu’est-ce que le festival apporte au Maroc ?» donc je pense que la réponse vient d’Eko. Il a commencé par jouer cinq minutes et aujourd’hui il se produit au Palais Badii devant 3.000 personnes, pour nous c’est une fierté, on est assez contents de pouvoir contribuer à ça. Et quand on voit qu’aujourd’hui la programmation est composée aussi de Youssef Ksiyer, Miz, qui était là à l’édition test, Hamza Filali, des jeunes qui ont commencé au festival et qui volent désormais de leurs propres ailes, on est ravis de contribuer à ça et d’inciter les jeunes à y croire. Eko c’est notre porte-drapeau, il est la preuve que tout est possible. C’est très compliqué d’inciter les gens à acheter un ticket pour vous voir, et lui a réussi à rassembler 3.000 personnes venues spécialement pour lui.

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