Naissance de SAR Lalla Khadija

Le revêtement de la chaussée bientôt achevé

L’ancienne médina de Salé fait peau neuve. À quelques mois seulement du lancement de ce projet grandiose qui s’inscrit, rappelons-le, dans le cadre du programme de mise à niveau de la ville de Salé, plusieurs étapes ont été franchies dans la réhabilitation de ce lieu ancestral. D’après le maire, l’étape du revêtement de la chaussée et l’équipement de cette zone en éclairage public seront achevés d’ici quelques semaines. La commune se penche actuellement sur l’éradication des habitats menaçant ruine.

25 Août 2014 À 15:52

Les travaux de réaménagement de l’ancienne médina de Salé vont bon train. Plusieurs étapes ont été franchies dans la mise en œuvre de ce projet grandiose qui s’inscrit dans le cadre du programme de mise à niveau de la ville lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en février dernier. D’après le maire de Salé, Nourredine Lazrak, les travaux d’aménagement relatifs à l’infrastructure avancent rapidement et ont déjà atteint un taux de réalisation de 60%. «Nous avons déjà terminé les travaux relatifs à l’aménagement du pavé et nous nous penchons actuellement sur l’installation de l’éclairage», nous confie le président du conseil communal.

Parallèlement à la gestion de ce chantier, la commune se penche sur la réhabilitation de l’ensemble des marchés relevant de l’ancienne médina. Il s’agira particulièrement de réaménager «Kissariat Souk Sabate», celle de «Souk Lakbir» ainsi que «Kissariat Harrarine». «Nous souhaitons à travers ce projet préserver le cachet authentique de ces espaces tout en leur donnant un nouveau visage. C’est pour cette raison que nous avons choisi de recourir à des mâalems d’artisanat qui seront chargés de décorer les portes en bois et préserver cette authenticité de la médina», ajoute le même responsable. Et pour sauvegarder justement l’authenticité de la médina, la commune s’est attaquée depuis plusieurs mois à la lutte contre l’habitat insalubre. D’après le maire, il s’agira dans un premier temps de reloger les familles installées dans ces habitations avant de procéder à leur démolition ou encore leur réhabilitation. «Nous avons déjà relogé plus de 70 familles qui résidaient avant dans le Fondouk de Rahba et celui de Bouaouda dans le nouveau quartier de Saïd Hajji. Nous comptons nous attaquer à d’autres Fondouks qui abritent des familles beaucoup plus nombreuses. Il s’agit en l’occurrence du Fondouk de Largot et celui de Zniber et de Sbalyoune».

Notons que la réhabilitation des Fondouks sera effectuée parallèlement à la démolition des maisons menaçant ruine, au nombre de 200 demeures. «Nous avons dans ce sens conclu un partenariat avec le Holding Al Omrane pour contribuer à mettre en œuvre ce projet. Ladite société s’est engagée à verser un montant de 50.000 DH aux familles souhaitant réhabiliter leurs maisons menaçant ruine, à condition que les bâtisses ne soient pas en état grave de dégradation», explique le maire.

Par ailleurs, la commune a procédé dans le cadre de la préservation de l’identité de la médina de Salé à l’acquisition du cinéma Malaki en vue de sa réhabilitation. La réouverture de cet espace est prévue pour le 2 septembre prochain. D’après le maire de la ville, ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la correction des dysfonctionnements au niveau des espaces publics. L’ancienne médina étant dotée d’une architecture ancienne, qui représente d’ailleurs le cœur historique de Salé, regorge de monuments historiques à sauvegarder et à ressusciter afin de les transmettre aux générations futures, avec sa muraille et ses portes, dont Bab Lamrissa, Bab Bouhaja et d'autres monuments qui ont subi des dégradations menaçant leur pérennité, notamment les Sqala et les Borjes. Ainsi, la réhabilitation de l’ancienne médina passera également par la réfection de ces espaces. Une opération qui nécessitera une enveloppe budgétaire de 9 MDH et sera menée de pair avec le ministère de la Culture. 

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