27 Février 2014 À 18:06
Depuis son arrivée à la tête du gouvernement, le 3 janvier 2012, Abdelilah Benkirane n’a jamais été aussi impopulaire. Selon un sondage réalisé par l’institut Averty en collaboration avec l’association Tarik Ibnou Ziyad Initiative (Tizi). La cote de confiance du Chef de gouvernement a chuté entre juin 2013 et janvier 2014, passant de 68% à 53%, soit une baisse de 15 points en 6 mois.
Cette baisse est enregistrée notamment auprès des classes populaires, alors que le Chef du gouvernement est en train de gagner en notoriété auprès des classes plus aisées. En effet, au niveau des catégories socioprofessionnelles (CSP) A et B, le Chef du gouvernement a pu gagner plus de 12 points, réalisant ainsi un taux de confiance de 52%, contre 40% seulement en juin dernier.
Pour le reste de l’équipe gouvernementale, c’est le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, qui inspire le plus confiance aux Marocains, suivi du trio Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, Aziz Rabbah, ministre de l’Équipement et Idriss Al Azami Al Idrissi, ministre chargé du Budget.
Toutefois, c’est le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouafa, qui est le plus connu par les Marocains. L’ex-ministre de l’Enseignement se partage la première place avec le ministre de l’Équipement avec 92% des voix, alors que certains membres de l’équipe Benkirane II semblent être effacés de la scène politique. En effet, rares sont les personnes sondées qui ont pu reconnaître la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haïti. La responsable qui a rejoint le gouvernement Benkirane dans sa deuxième version n’a obtenu que 4,5%, précédée par le jeune ministre délégué chargé des Petites entreprises et de l'intégration du secteur de l'informel, Mamoun Bouhdoud, avec un score de 8,1%.
De leur côté, les ténors de l’opposition ne se portent pas mieux que le Chef du gouvernement. Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, n’a pu obtenir qu’un résultat de 14%, suivi de la parlementaire du PAM, Khadija Rouissi, avec 12%, et Driss Lachgar, de l'USFP, avec 7,5%, alors que Yasmina Baddou, du Parti de l'Istiqlal, boucle la liste avec seulement 4% des sondés qui souhaitent la voir s’impliquer davantage dans les affaires politiques. Le document, qui affirme que l’opposition a gagné en visibilité ces derniers temps, souligne qu’elle perd de son sérieux. Seulement 19% des personnes sondées ont déclaré avoir confiance en l’opposition.
Pour 72% d’entre eux, au pouvoir, elle ne ferait pas mieux que le gouvernement actuel. Toutefois, quelques personnalités de l’opposition continuent d’inspirer confiance à la population, à leur tête, le député de l’USFP Ahmed Réda Chami qui a obtenu un score de 26%, suivi de Hakim Benchemass et Mustapha Bakoury, tous deux du Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM).