Fête du Trône 2006

L’UMT, la FDT et la CDT maintiennent la pression sur le gouvernement

Trois centrales syndicales des plus représentatives, à savoir l’UMT, la FDT et la CDT, font cause commune contre le gouvernement. Le 21 juin prochain, elles comptent réunir leurs conseils nationaux avec un ordre du jour et des recommandations unifiés. Les concessions faites récemment par l’exécutif, notamment la revalorisation du SMIG de 10% sur deux ans, n’auront pas servi à grand-chose.

La FDT, la CDT et l'UMT resserrent les rangs et coordonnent les actions à mener ensemble pour «pousser le gouvernement à honorer ses promesses».

13 Juin 2014 À 18:34

L’UMT, la FDT et la CDT reviennent à la charge et mettent la pression sur le gouvernement d’Abdelilah Benkirane. Ce dernier a beau consentir une revalorisation du SMIG de 10% sur deux ans à la veille du premier mai, au grand dam du patronat, les trois centrales syndicales ne sont pas satisfaites pour autant. C'est dans ce cadre que s’inscrit la réunion qui a eu lieu mercredi dernier sous la présidence des secrétaires généraux des trois syndicats, à savoir Miloudi Moukharik de l’Union marocaine du travail (UMT), Noubir Amaoui de la Confédération démocratique du travail (CDT) et Abderrahmane El Azzouzi de la Fédération démocratique du travail (FDT). Objectif : resserrer les rangs et coordonner les actions à mener ensemble pour «pousser le gouvernement à honorer ses promesses».

À l’issue de cette rencontre, les trois centrales se sont mises d'accord pour apporter une réponse commune, samedi 21 juin, à «l’indifférence et les atermoiements du gouvernement». Cette journée connaitra la tenue des conseils nationaux des trois centrales avec un ordre du jour commun et des recommandations communes. Les responsables des trois syndicats prendront des décisions et des mesures identiques à l’issue de ces conseils, précise un communiqué conjoint des trois organismes. Mais qu'est-ce qui explique cette nouvelle montrée au créneau des trois syndicats ? Contacté par «le Matin», Larbi Habchi, membre du bureau central de la FDT, a affirmé que les «réalisations» du gouvernement restent en deçà des attentes de la classe ouvrière. La hausse du SMIG décidée par le Chef du gouvernement ne répond pas aux doléances des syndicats qui réclament «une amélioration des revenus» pour compenser la hausse des prix des biens de première nécessité. Mais ce n’est pas là la seule doléance de la FDT. S’agissant de la réforme des lois régissant la fonction publique, le responsable syndical souligne que les discussions doivent avoir pour cadre le dialogue social et non pas le conseil national de la fonction publique. Les syndicats veulent ainsi avoir un droit de regard sur la réforme du secteur. Une réforme qu’ils réclament depuis des années, ajoute notre source.

De son côté, Allal Belarbi, membre du bureau exécutif de la CDT, affirme qu’une lettre de rappel a été envoyée au Chef du gouvernement à l’issue de la rencontre du 11 juin. Il ajoute que l’objectif de la lettre est d’interpeller le Chef du gouvernement sur les promesses faites à propos de la reprise du dialogue avec les syndicats après la date du premier mai. Rappelons que ces trois centrales syndicales avaient adressé un mémorandum au Chef du gouvernement en février dernier. Le document, qui insiste sur cinq principaux points, notamment l’amélioration des revenus et l’application des dispositions de l’accord du 26 avril 2011, ne semble pas faire partie des priorités du gouvernement, selon nos sources syndicales. Une marche commune des trois syndicats avait été organisée le 6 avril dernier, cette expérience n’a pas été reconduite lors des marches du 1er mai, après des promesses de reprise du dialogue de la part du gouvernement. 

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