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Un agropole à Béni Mellal pour consolider la vocation agroalimentaire de la région

La vision clairvoyante de S.M. le Roi en matière agricole s’est une nouvelle fois illustrée à travers le lancement, à Béni Mellal, de plusieurs projets, dont l’agropole et l’équipement de 1.054 ha en système d’irrigation au goutte-à-goutte au profit de 118 bénéficiaires.

la région de Tadla-Azilal participe activement à la production agricole nationale.

21 Mai 2014 À 15:02

Grâce aux Hautes Instructions royales, Béni Mellal, capitale de la région de Tadla-Azilal, aura droit à son agropole, à l’instar de Meknès et d'Oujda. Il s’agit d’un espace compétitif, offrant des conditions privilégiées d'implantation : infrastructures logistiques, services spécialisés, services orientés vers l’innovation, transfert de technologie, assistance technique, contrôle de qualité pour les produits et les procédés, hall d'essais, laboratoires d’analyses, plateformes de production multi-utilisateurs...

L’agropole comprendra des unités destinées à l’oléiculture, l’agrumiculture et l’élevage, avec une partie consacrée à la recherche-développement. Sachant que l’oléiculture et la culture maraîchère sont les filières les plus attractives de la région, en plus de l’élevage, des agrumes et des plantations de betteraves sucrières. Ce projet ambitieux, dont le coût d'investissement s'élève à 926 millions de DH, engendrera, selon les chiffres fournis par le ministère de l’Agriculture, des investissements à hauteur de 3 milliards de DH et créera plus de 5.000 emplois permanents, sans compter l'impact qu'il aura sur la dynamisation des autres secteurs tels le commerce, le transport, le tourisme... Les travaux d’aménagement du projet ont été lancés en septembre 2013, alors que le lancement des travaux de construction du qualipole alimentation est prévu dans les prochains mois.

Ce projet d’envergure ne peut qu’être bénéfique pour l’agriculture dans la région qui participe activement à la production nationale : 26% des betteraves, 19% des agrumes, 17% des olives et 7,5% des maraîchages. Avec une production de 210 millions de litres de lait et 41 millions de tonnes de viande rouge par an, Tadla-Azilal subvient à hauteur de 19% aux besoins nationaux en lait, grâce à un cheptel estimé à 2.684.000 têtes, dont 1.527.000 ovins, 235.000 bovins, 800.000 caprins et 122.000 équidés. Forte de son potentiel agricole, la région s’est naturellement spécialisée dans l’industrie agroalimentaire, notamment dans la transformation des betteraves sucrières, des maraîchages et des produits laitiers. L’industrie agroalimentaire concerne 40% des établissements industriels que compte la région, 80% de la production de la valeur ajoutée et du chiffre d’affaires, 90% de l’investissement et 60% des effectifs employés. Pour améliorer le rendement agricole, sur les plans qualitatif et quantitatif et développer les exportations agricoles, une utilisation rationnelle des ressources hydriques doit être assurée.

Dans ce sens, un grand intérêt est porté par le Souverain en procédant, en personne, au lancement du projet d’équipement de 1.054 ha en système d’irrigation au goutte-à-goutte au profit de 118 bénéficiaires. Cette infrastructure hydraulique entre dans le cadre du Plan Maroc vert qui se propose, entre autres, de moderniser le secteur de l'irrigation, moyennant un programme d'investissement qui porte sur près de 50 milliards de DH. Ce programme vise aussi l'économie de l'eau, la résorption du décalage entre les barrages et l'équipement des superficies en infrastructures d'irrigation, ainsi que l'extension de la petite et moyenne hydraulique. Pour ce faire, l'État marocain finance à peu près 60% des coûts de l'irrigation localisée dans l'objectif d'atteindre 550.000 hectares à l'horizon 2020.

Ainsi et grâce au programme national d'économie d'eau en irrigation (PNEEI), doté d'un budget de 37 milliards de DH, le taux de subvention des équipements de reconversion au goutte-à-goutte par l'État est passé de 40 à 100% et l'efficacité du mètre cube est multipliée par dix. Cela signifie que les agriculteurs produisent davantage avec moins d'eau. De même, plusieurs barrages et ouvrages hydrauliques ont été mis en service érigeant en priorité la question de l'eau et sa préservation. Cette politique ambitieuse cadre parfaitement avec le rôle vital conféré au secteur agricole dans l'économie nationale. Elle permet la mobilisation de plusieurs milliards de m3 d'eau, dans les différentes régions du Royaume, à un moment où les ressources hydriques se font de plus en plus rares à l'échelle planétaire. Par cette politique hydrique, qui a lié le développement du pays à l'eau, le Maroc a pu faire face aux besoins grandissants de cette denrée vitale de sa population et de son économie, essentiellement au niveau des secteurs de l'agriculture, de l'industrie et de l'électricité. 

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