14 Octobre 2014 À 16:00
Orange envisage d'introduire en Bourse ses activités africaines et au Moyen-Orient. L'opérateur français (ex-France Télécom), actionnaire à hauteur de 40% de Méditel (aux côtés de la CDG et FinanceCom), étudie en effet l’opportunité d’introduire ses vingt filiales dont il dispose au niveau des deux régions. L’information a été confirmée le 13 octobre par un porte-parole du groupe, cité par l’agence AFP, sans toutefois préciser le calendrier ni les activités concernées. Contactée par «Le Matin», une source interne à Méditel nous a déclaré que l’opérateur marocain n’est pas concerné par ce projet, «Méditel n’étant pas une filiale directe d’Orange».
La possibilité d’introduire en Bourse les activités africaines et au Moyen-Orient de l’opérateur français aurait été mentionnée récemment par des dirigeants d’Orange devant des analystes, selon le quotidien français «Les Échos». L'objectif serait de réduire l'endettement de l'opérateur ou de générer du cash pour de nouvelles acquisitions. Pour l’heure, «aucune décision n’est prise, il s’agit juste d’une réflexion», indique le journal en citant Orange.
Selon l’AFP, Orange compte aujourd'hui 91,8 millions d'abonnés en Afrique et au Moyen-Orient. Sur les six premiers mois de l'année 2014, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 2,1 milliards d'euros, en progression de 7,4% sur un an. Par ailleurs, notons que l’opérateur français doit, en principe, monter dans le capital de Méditel en janvier 2015, comme prévu par le pacte d'actionnaires signé en 2010, après le rachat de 40% de Méditel par France Télécom pour 640 millions d’euros.
L’année prochaine, Orange acquerra 9% supplémentaires auprès des deux autres actionnaires. À l’époque, l’entrée de l'opérateur français dans le tour de table avait été présentée comme faisant partie de sa stratégie de croissance sur les marchés émergents pour compenser une demande atone et une concurrence féroce en Europe, rappelle Orange.