17 Octobre 2014 À 17:11
Les parlementaires du monde entier ont rendu, jeudi à Genève, un hommage appuyé au président de l'Union interparlementaire (UIP), l'homme de tous les compromis qui passe la main après trois ans passés à la tête de l'organisation. Tour à tour, les chefs de file des délégations et des groupes géopolitiques de l'union ont fait l'éloge de l'ancien président de la Chambre des représentants pour «son action marquante et passionnée au service du consensus autour des grandes questions de l'heure». Abdelwahed Radi a réussi tout au long de son mandat à inscrire à l'agenda de l'organisation mondiale des Parlements des thématiques aussi complexes que le désarmement nucléaire, la paix au Proche-Orient, le dialogue interculturel et le statut de la femme. «Son empreinte fut très perceptible sur la nouvelle dynamique de l'action parlementaire commune et son rôle indéniable dans le rapprochement des points de vue et des peuples du monde», souligne-t-on auprès du groupe africain. Ancien leader de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et ancien ministre de la Justice, celui qu'on dénomme «le faiseur des compromis» s'est lancé dans l'action parlementaire dès les années soixante du siècle dernier. Abdelwahed Radi est l'une des figures de l'expérience de l'alternance démocratique dans la mesure où il a été élu en 1997 à la tête de la Chambre des représentants. Au perchoir, il a mis toute son énergie et toute sa maîtrise du métier au service de la diplomatie parlementaire et a donné la pleine mesure de son talent d'homme de consensus. M. Radi est l'un des fondateurs en 1956, avec Abderrazak Afilal, de l'Union nationale des étudiants du Maroc. Il est également l'un des fondateurs en 1959 de l'Union nationale des forces populaires (UNFP).
En 1989, il devient membre du bureau politique de l'USFP à la suite d'un mandat au sein du gouvernement Karim Laamrani en tant que ministre chargé de la Coopération. Après les élections législatives de 2002 remportées par son parti, il est réélu à la présidence de la Chambre des représentants. Le 15 octobre 2007, il est nommé ministre de la Justice dans le gouvernement de Abbas El Fassi. Le 9 avril 2010, Abdelwahed Radi a marqué son retour au perchoir et devient le neuvième président de la Chambre basse du Parlement en remplacement de Mustapha Mansouri. Il a également exercé de 1984 à 1986 en tant que secrétaire général de l'Union arabo-africaine, coprésident du Forum parlementaire euro-méditerranéen (1998-2004), président du Conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (2001-2003) et de l'Union des Parlements des États membres de l'Organisation de la conférence islamique (2001-2004). La 131e assemblée de l'UIP a été marquée, ce jeudi, par l'élection du parlementaire bangladais Saber Chowdhury à la tête de l'organisation dont le siège est à Genève. La délégation marocaine participant à cet évènement a joué un rôle clé dans l'élection du candidat bangladais en ce sens qu'elle a été chargée par les Parlements des États de l'OCI de faciliter un compromis autour d'un candidat unique des pays musulmans à la présidence de l'UIP.