07 Juin 2015 À 12:14
Selon les estimations de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), jusqu'à un tiers de tous les aliments produits sont gaspillés ou perdus et les 222 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année par les consommateurs des pays riches représentent la quasi-totalité de la production alimentaire de l'Afrique sub-saharienne. Cette réalité a été rappelée par José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement célébrée le 5 juin de chaque année. Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a déclaré : «Le siècle dernier a connu une transformation rapide de notre relation avec la nature, accompagnée d'une utilisation croissante des ressources naturelles entraînant la dégradation de l'environnement. Nous devons nous demander à présent quelles seront les conséquences de ce rythme de consommation dans un monde qui devra soutenir la vie et les ambitions de 9 milliards de personnes à l'horizon 2050».
Le défi du changement climatique
Le changement climatique représente un risque majeur pour la sécurité alimentaire future, en particulier en raison de son impact potentiel sur la production agricole dans les pays en développement. Il constitue également une menace pour la survie de certains États insulaires à cause de la montée des eaux. À l'approche de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP21) qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, la FAO met l'accent sur la nécessité d'une approche gouvernementale holistique impliquant plusieurs ministères et différents niveaux décisionnels pour aborder des questions urgentes allant de la conservation des sols à l'utilisation de cultures plus résistantes, en passant par des politiques inclusives qui profitent aux plus vulnérables et autonomisent les femmes et les jeunes. «La nourriture pour tous doit faire partie de la solution au changement climatique et l'agriculture peut stimuler la transition vers des sociétés et des économies résilientes et émettant moins de carbone», a affirmé M. Graziano da Silva. «C'est à nous de faire en sorte que cela se produise».