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«Je m’engage aujourd’hui ou mardi avec le Deportivo La Corogne»

Meilleur passeur de Ligue 2 avec 15 passes décisives avec le Stade Malherbe de Caen, Fayçal Fajr a rejoint lors de l’été 2014 la formation espagnole d’Elche. Le Marocain formé au Havre a réussi à s’imposer comme un titulaire indiscutable en milieu de terrain du club espagnol. Du coup, plusieurs clubs de la Liga ont manifesté leur intérêt pour s’attacher les services du natif de Rouen, d'autant plus qu’Elche est rétrogradé administrativement en Liga Adelante. En exclusivité pour «le Matin», Fajr annonce qu’il va s’engager aujourd’hui ou demain avec le Deportivo La Corogne. Un club que les Marocains connaissent très bien puisque trois monstres du football marocain ont porté le maillot du club de la Galice : Noureddine Naybet, Mustapha Hadji et Salaheddine Bassir.

02 Août 2015 À 16:37

Le Matin : Resterez-vous toujours à Elche la saison prochaine après sa rétrogradation administrative en Liga Adelante pour non-paiement de sa dette fiscale ?Fayçal Fajr : J’ai repris mes entraînements avec Elche depuis le 13 juillet, puisque je suis toujours sous contrat avec le club, avec l’objectif de le quitter en cas d’offres intéressantes. J’ai reçu plusieurs offres de clubs de Liga. Et là, je viens de tomber d’accord avec un club avec lequel je vais signer lundi (aujourd’hui) ou mardi. J’ai aujourd’hui (NDLR samedi) un match amical avec Elche que je ne vais pas jouer parce que le club avec qui je vais m’engager m’a demandé de ne pas le disputer par précaution. Si tout se passe bien, je m’engagerai avec mon nouveau club lundi ou mardi.

Quel est ce club, si ce n’est pas indiscret ?Il n’y a pas de souci. C’est un club où avait évolué un grand joueur marocain à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Il était la star et le capitaine de cette équipe et une grande star du football marocain. Il a été capitaine de l’équipe nationale également pendant de longues années.

C’est le Deportivo La Corogne ?Faites comme si je ne vous l’avais pas dit.

Et pour combien de temps comptez-vous signer ?Ça sera un contrat de trois ans.

Comment expliquez-vous votre facile adaptation en Liga, sachant que vous venez de la Ligue 2 en France ?Tout jeune, j’ai toujours été intéressé par le football espagnol. Et dès que j’avais la possibilité de voir les matchs de la Liga à la télévision, je le faisais. Mon rêve était de jouer un jour dans ce championnat. Pour moi, le meilleur championnat est le championnat espagnol. C’est ce qui correspond le plus à mon jeu et au football que j’aime. L’année dernière, j’avais la possibilité de rejoindre Granada ou Elche et j’ai opté pour ce dernier. Je ne vous cache pas que l’Espagne je la connais depuis tout jeune. Quand je partais avec mes parents de France pour le Maroc pour passer les vacances, on traversait l’Espagne. Il y a donc beaucoup de circonstances qui font que je me plais bien en Espagne. Ce n’était pas comme si j’arrivais en terre inconnue.

Qui est Fayçal Fajr pour ceux qui ne vous connaissent pas ?J’ai 26. Je suis né à Rouen en France, à 132 km de Paris (1 h 30). Mes parents sont nés à la Zaouiya Sidi Abdeslam, à 6 km d’Ifrane. J’ai tapé au ballon dans la banlieue rouennaise jusqu’à 12 ans. J’ai ensuite intégré le centre de formation du Havre jusqu’à 16 ans. Ça s’est mal passé à la fin. J’ai joué pendant deux ans CMS Oissel, un club de banlieue de Rouen, avec lequel j’ai joué en moins de 18 ans. Les deux saisons suivantes, j’ai joué en équipe première, en CFA2. J’ai rejoint ensuite Fréjus en Sud de la France en quatrième division. J’ai signé à Caen en Ligue 2, où j’ai terminé meilleur passeur cette saison-là avec 15 passes décisives. J’ai ensuite rejoint Elche en Liga.

Quel regard portez-vous sur l’équipe nationale ?Badou Ezaki et son staff sont en train de faire du bon travail. On commence à retrouver petit à petit une bonne équipe nationale. Et comme tout Marocain, je rêve un jour de porter le maillot de mon équipe nationale.

Est-ce que vous comprenez pourquoi vous ne faites pas partie des joueurs sélectionnés par Ezaki ?Ce sont ses choix. Il a déjà un groupe avec qui il travaille. Ça se passe ainsi dans le football. Maintenant, c’est à moi de travailler pour lui montrer que je peux faire partie de son groupe. Je dois encore bosser pour mériter ma place en sélection nationale. 

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