23 Octobre 2015 À 17:21
Que représente pour vous la célébration du centenaire du théâtre marocain ?La célébration du centenaire du théâtre marocain est une étape très importante pour nous. Elle donne un aperçu sur tout ce qui a été créé durant toutes ces années. En réalité, le théâtre marocain a énormément donné et est passé par des périodes très importantes. Surtout à l’époque de l’indépendance où plusieurs troupes ont été leaders dans le domaine, comme celles de Taib Seddiki, El Alej, El Badaoui, El Joundi et la troupe du Théâtre national Mohammed V, entres autres. Aujourd’hui aussi, nous ne pouvons nier les efforts des générations venues après et qui ont repris le flambeau de leurs prédécesseurs. Ce sont en majorité des lauréats de l’Isadac.
Que pensez-vous de ces jeunes qui ont repris le flambeau ?Je pense que le théâtre marocain est entre de bonnes mains et peut se vanter d’être parmi les meilleurs du monde arabe. Si nous considérons le côté quantitatif, nous sommes assez productifs et occupons une place intéressante dans le monde arabe, surtout quand on voit certaines expériences qui ont brillé dans des manifestations aussi bien arabes qu’internationales. À travers ces jeunes, nous avons découvert beaucoup de talents et de potentialités artistiques. Nous en sommes très fiers et nous commençons à recueillir les fruits des efforts des femmes et des hommes de théâtre. Ce qui nous réjouit énormément. D’ailleurs, même les ministres qui se sont succédé au département de la Culture avaient le souci de faire évoluer ce secteur avec tous ceux qui y exercent.
Quel est, d’après vous, l’impact du fonds de soutien sur la créativité théâtrale ?À propos du fonds de soutien du ministère de la Culture, je pense qu’il est nécessaire, mais je ne suis pas du côté de certaines troupes qui négligent le public et la créativité et attendent d’avoir ce budget pour produire des pièces théâtrales. Il faut savoir que le public est le plus important dans ce domaine, car quand on pense à lui, on est censé faire de son mieux pour le satisfaire. D'autant plus que nous avons un public connaisseur et très attiré par le théâtre, et qui a lutté pour la continuité de cet art. Nous devons garder ce privilège, sachant que notre théâtre est en bonne place dans le théâtre arabe, car il reçoit des prix et de la reconnaissance partout où il participe. Ceci prouve qu’il est en bonne santé.