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«Moroccan Touch» à travers la créativité de 16 artistes

Tout au long du mois du Ramadan et jusqu’au 25 juillet, une pléiade d’artistes plasticiens mettent leur créativité au service de leur pays, le Maroc, en se rassemblant autour de la même thématique «Moroccan Touch».

Les artistes ont réfléchi à la touche qui définirait le mieux les arts plastiques marocains.

25 Juin 2015 À 18:27

L’idée est de mettre en relief cette touche qui peut nous renvoyer implicitement au Maroc et à travers laquelle on peut dire que c’est de l’art marocain. Ainsi, chacun des artistes exposants s’est évertué à trouver cette chose identitaire qui relie sa peinture à son pays. Selon les organisateurs de la prestation, ce sujet a donné à ces artistes l'occasion de réfléchir à la touche qui définirait le mieux les arts plastiques marocains. «Ainsi, ils ont donné à voir, à travers une histoire personnelle ou une mémoire collective, cette note qui définirait l’appartenance de l’œuvre d’art à un ensemble que l’on peut qualifier de marocain».

Pour certains, ils ont préféré simplifier la lecture de leur travail en y joignant quelque chose de propre au Maroc, par exemple le travail typiquement marocain de Houssein Miloudi où on décèle des signes et autres formes : talismans, bijoux, tatouages, alphabet Tifinagh et calligraphie, signes et symboles. Bref, son monde souiri qui ne l’a jamais quitté et qu’il restitue toujours dans ses toiles, où la touche marocaine est plus que flagrante. Si on passe à Fouad Maazouz, on peut dire que sa photo nous parle aussi directement, et nous renvoie à la campagne marocaine où on peut facilement trouver un coiffeur ambulant en train de faire son boulot en plein air. Najia Mehadji a voulu exprimer ce rapprochement avec le Maroc, à travers ses arabesques qui rappellent un aspect de la pensée soufie. Dans les créations de Saâd Ben Cheffaj, on ne peut nullement se tromper sur l’identité de son travail imprégné de sa ville natale Tétouan, car lui-même cherche à ancrer son art dans sa terre, tout en s’inspirant des signes géométriques propres à l’artisanat marocain et autres lettres de l’alphabet arabe. Ou encore la composition photographique de Majida Khattari qui a facilité la reconnaissance de la marocanité de son travail, à travers le tarbouch et les babouches typiquement marocains.

De ce fait, chacun des artistes exposants a essayé de montrer cette touche marocaine à sa manière, utilisant les ingrédients qui lui semblent pouvoir rendre manifeste ce fil conducteur, ainsi que cette vertu énigmatique, susceptibles de conférer une réalité commune aux arts plastiques au Maroc. En effet, dans chacune des œuvres exposées, nous retrouvons cette composante identitaire qui à la fois émeut son auteur et inscrit dans sa mémoire le moment ou l’un des moments qui cristallisent le mieux son appartenance à une culture, un état d’esprit partagé par tous. 

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