13 Mai 2015 À 19:26
La célébration ce jeudi du 59e anniversaire de la création des Forces armées royales (FAR) offre l'occasion au peuple marocain pour rendre un hommage appuyé aux membres de cette valeureuse institution en reconnaissance de leur abnégation et des sacrifices qu'ils ont consentis au fil des ans au service de la patrie et pour la défense des intérêts suprêmes de la Nation marocaine.
Au lendemain de l'indépendance du Royaume, feu S.M. Mohammed V a tenu à doter le Royaume d'une armée moderne et professionnelle, mission qui a été parachevée par son successeur feu S.M. Hassan II, dont le souci était de perfectionner l'organisation des FAR et de renforcer leur armement et leurs équipements. Et depuis son intronisation, S.M. le Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'État-major général des Forces armées royales, a affiché une volonté inébranlable pour développer encore plus cette institution et promouvoir ses ressources humaines et ses capacités d'intervention, le but étant de la mettre au diapason des armées les plus développées aussi bien au niveau régional qu'international.
Depuis leur création le 14 mai 1956, les Forces armées royales n'ont eu de cesse de répondre présent chaque fois que le devoir sacré de défendre la patrie et son intégrité territoriale les interpelle, affichant un haut niveau de professionnalisme et d'abnégation. Ainsi, cette célébration constitue un moment fort pour le peuple marocain qui tient chaque année à rendre hommage à cette institution en guise de reconnaissance pour son engagement et les sacrifices qu'elle n'a eu de cesse de consentir, ainsi qu'aux différentes actions menées à travers le Royaume pour venir en aide notamment aux victimes des catastrophes naturelles.Des actions qui remontent au tout début de leur création, notamment en 1957 lorsque les FAR étaient intervenues dans la région du Tafilalet pour l'édification de villages et de barrages, la refonte de seguias et le détournement des oueds pour l'irrigation des palmeraies, dans le Gharb pour porter secours aux victimes des inondations du début des années soixante, ainsi que les efforts déployés pour secourir les victimes des deux séismes d'Agadir et d'Al Hoceima en 1960 et 2004 respectivement, sans oublier leur rôle primordial dans l'encadrement des participants à la Marche verte, entre autres actions louables inscrites en lettre d'or dans les annales de l'histoire marocaine.
La défense de l'intégrité territoriale a été jalonnée de hauts faits marquants, avec notamment la création de la ceinture de sécurité qui a assuré la quiétude des citoyens des provinces du Sud. Ayant gagné le pari au niveau national, les FAR ont étendu leur champ d'action au-delà des frontières du Royaume en participant de manière remarquable à des opérations de maintien de la paix et de la sécurité dans le respect des règles du droit international et des dispositions onusiennes. Ainsi, plusieurs contingents ont été dépêchés dans plusieurs régions du monde pour participer, notamment en juillet 1960, au corps expéditionnaire des Nations unies qui devait assurer la paix au Zaïre (actuelle RD Congo), théâtre à l'époque d'une guerre civile, puis en 1977 et 1978, dans ce pays où le gouvernement de l'époque était en proie à une rébellion dans sa province méridionale du Shaba.
La région arabo-musulmane n'a pas été exclue de cet effort édificateur des FAR, comme en témoigne l'engagement de contingents des FAR au Golan et au Sinaï lors de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973. Le Maroc a aussi répondu présent en mobilisant en 1995 un contingent dans le cadre de l'opération de pacification de la Somalie, sous la bannière de l'ONU. Dans les années 90, le Maroc réagit de manière positive à un autre appel de l'ONU en dépêchant des contingents en Bosnie Herzégovine (mars 1996) et au Kosovo (1999) avant de prendre part à la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (MINUSTAH), chargée de rétablir la légalité internationale et de mettre en œuvre les mécanismes de dialogue pour garantir la stabilité et la sécurité dans ce pays d'Amérique centrale. Ces actions louables des FAR se sont poursuivies au début du 21e siècle avec l'envoi de contingents pour intégrer la Mission d'observation des Nations unies en RDC (MONUC-2001), chargée de superviser les accords de paix de Lusaka visant à mettre fin à la guerre dans ce pays, et les Forces de maintien de la paix en Côte d'Ivoire (ONUCI-2004). En janvier 2010, les FAR ont notamment participé aux efforts internationaux pour l'acheminement d'une aide humanitaire d'urgence aux victimes du séisme meurtrier d'Haïti. Solidaires comme elles l'ont toujours été avec le peuple palestinien frère, les FAR ont mobilisé, ces dernières années, d'importants moyens pour soulager les souffrances des habitants de la Bande Gaza, suite aux agressions israéliennes de janvier 2009 et février 2013. En Libye, et durant l'insurrection de 2011, les FAR ont installé, sur Hautes Instructions de S.M. le Roi, un hôpital militaire multidisciplinaire de campagne, au poste frontalier de Ras Jdir en Tunisie, au profit des réfugiés libyens et d'autres nationalités ayant fui les combats dans ce pays. Début 2012, les FAR déploient un hôpital militaire de campagne, à Brazzaville (Congo), sur Hautes Instructions du Souverain, pour apporter une aide urgente aux populations locales, suite à des explosions survenues dans un dépôt de munitions à Brazzaville.
Il y a lieu de citer aussi le déploiement, sur Hautes Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, de l'hôpital militaire médico-chirurgical de campagne au camp Zaatari au profit des réfugiés syriens dans le gouvernorat d'Al Mafraq (nord-est de la Jordanie) en juillet 2012, d'un hôpital militaire de campagne à Bamako, capitale de la République du Mali en septembre 2013, ainsi que l'installation en mars 2014 d'un hôpital militaire de campagne à Conakry (Guinée). Cet engagement des FAR aux côtés de la communauté internationale lui a valu la reconnaissance unanime, notamment de l'ONU qui a à maintes reprises rendu hommage aux contingents marocains pour leurs efforts en faveur de la défense des valeurs de la paix de par le monde et leur contribution efficace aux actions humanitaires en cas de conflits armés ou de catastrophes naturelles. Et de rappeler à cet égard l'hommage rendu en novembre dernier par le commandant de la Force de l'ONUCI, le général de division Hafiz Masroor Ahmed, qui avait salué au quartier général du Morbatt dans la ville ivoirienne de Duékoué (ouest), le sens d'abnégation et de dévouement profonds aux idéaux de la paix et de la tolérance dont fait preuve le vingtième contingent marocain des Forces armées royales déployé en Côte d'Ivoire dans le cadre de la mission onusienne. S'exprimant lors de la cérémonie de remise de la médaille des Nations unies pour le maintien de la paix aux officiers, sous-officiers et hommes de rang du 20e contingent marocain, Masroor Ahmed avait souligné que les Casques bleus marocains qui se sont succédé en Côte d'Ivoire au sein de l'ONUCI, depuis l'année 2004, ont acquis une confiance grandissante auprès de l'instance onusienne pour le professionnalisme et leur sens du devoir bien accompli au service de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale de la Côte d'Ivoire.