15 Septembre 2015 À 18:48
Après l’élection, lundi, des présidents des régions, c’était hier au tour des présidents des conseils des principales villes d’élire leurs présidents. Les projecteurs étaient braqués tout particulièrement sur la mairie de Casablanca, la capitale économique. Dans le conseil de la ville de Casablanca, composé de 147 conseillers, l’élection du nouveau maire dépendait plus d’une décision interne du Parti de la justice et du développement (PJD), puisque ce dernier a pu avoir, lors des communales du 4 septembre, une majorité confortable avec 75 sièges. Or étant candidat unique présenté par les élus du PJD, Abdelaziz El Omari (jusque-là ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile) a pu avoir 85,52% des voix exprimées (sur les 147 membres du conseil de la ville, deux conseillers n’ayant pas assisté à cette première réunion) et 84,35% de l’ensemble du conseil de la ville, c'est-à-dire 124 voix. Ainsi, la majorité du PJD à la tête de la mairie de Casablanca est renforcée par le soutien des élus des partis alliés, le RNI (23 sièges), le PPS (3 sièges) et le MP (2 sièges), ce qui équivaut à 103 sièges au sein du conseil. Or le vote a montré que des élus appartenant aux partis de l’opposition (21 élus de l’UC et de l’Istiqlal) ont également voté en faveur d’Abdelaziz El Omari.
’ailleurs, il n’y a eu aucun vote en sa défaveur. Les conseillers qui n’ont pas voté pour lui (19 élus du PAM, de l’Istiqlal et de l’UC) ont préféré s’abstenir. Parmi eux figurent Yasmina Badou, Mohamed Sajid, Ahmed Brija, Mohamed Joudar, Yousef Alaoui Mhamdi et Najwa Kokous. Ce qui a été également surprenant dans cette assemblée consacrée à l’élection du bureau de la mairie de Casablanca, c’était le vote de Moncef Belkhayat. Si, lors de l’élection du président du Conseil de la région, lundi, il a voté contre le candidat du PJD, au cours de l’élection du président du conseil de la ville, il a voté en sa faveur. Par ailleurs, le nouveau maire élu, Abdelaziz El Omari, a présenté une liste des candidats au bureau du conseil de la ville (10 vice-présidents). Cette liste, qui constitue le noyau dur de la majorité de la mairie, est passée comme une lettre à la poste. Elle est composée, en plus du parti de la lampe, du RNI, du PPS et du MP. Suite à sa proclamation en tant que maire, Abdelaziz El Omari a signifié sa volonté de travailler avec l’ensemble des élus pour l’intérêt de la ville, même avec ceux qui n’ont pas voté pour lui. Une question reste posée toutefois, qui assumera le rôle de l’opposition au sein de cette mairie ?