22 Avril 2015 À 16:58
Safran s'est montré hier «totalement confiant» quant à l'entrée en service de son nouveau moteur LEAP prévue pour 2016, principal enjeu du tandem qui succède à compter d'aujourd'hui au PDG sortant, Jean-Paul Herteman. L'équipementier spécialisé dans l'aérospatiale, la défense et la sécurité a publié, selon Reuters, une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires trimestriel et a confirmé ses prévisions pour 2015.Le LEAP, coproduit avec General Electric comme le CFM56 auquel il succède, doit entrer en service en 2016 sur l'A320 Neo, nouvelle version du monocouloir vedette d'Airbus.«Je suis totalement confiant pour atteindre les performances du LEAP à l’entrée en service», a rapporté l’agence britannique citant Jean-Paul Herteman.
Les activités de services pour moteurs civils, baromètre très suivi par le marché, ont augmenté, selon l’agence, de 17,8% au premier trimestre grâce aux premières révisions de moteurs CFM56 et GE90. Jean-Paul Herteman a toutefois mis en garde contre toute tentation d'extrapoler cette performance au reste de l'année, s'en tenant à l'objectif confirmé d'environ 10% de hausse pour ces activités en 2015.
Le groupe a également confirmé tabler pour 2015 sur une hausse de son chiffre d'affaires ajusté comprise entre 7 et 9% et sur une augmentation de son résultat opérationnel courant ajusté légèrement supérieure à 10%. Les prévisions pour 2015 ne tiennent notamment pas compte des effets potentiels de la finalisation d'Airbus Safran Launchers. Safran avait estimé fin février qu'il devrait verser 800 millions d'euros à Airbus Group pour atteindre la participation de 50% prévue dans leur coentreprise dans les lanceurs spatiaux lancée en décembre 2014.Safran bénéficiera cette année des deux premiers contrats à l'export obtenus en Égypte et en Inde par l'avion de combat Rafale de Dassault Aviation dont il fournit selon les versions des moteurs, des équipements, des systèmes de navigation et des armements.
«Le groupe réaffirme aussi prévoir pour 2015 un cash flow libre compris entre 35 et 45% de son résultat opérationnel courant ajusté, tout en signalant à nouveau des incertitudes sur l'encaissement d'acomptes et le rythme de paiement de plusieurs États clients. En 2014, la proportion a été de 35%».