Exportations : Lesieur Cristal veut passer à la vitesse supérieure

Si la baisse des prix des matières premières (huiles brutes de soja) sur le marché international a profité au consommateur marocain en 2014, elle a, en revanche, impacté le chiffre d’affaires du leader national des huiles de table. Lesieur Cristal a ainsi vu ses revenus passer de 4,119 milliards de DH en 2013 à 3,822 milliards l'exercice suivant. L’évolution du chiffre d’affaires «ne reflète pas l’activité de la société», précise Samir Oudghiri, directeur général de Lesieur Cristal lors d’un point de presse, le lundi 23 mars à Casablanca, pour annoncer les résultats annuels du groupe. Le résultat net ressort, lui, à 183 millions de DH, en croissance de 5%. Même progression pour le résultat d’exploitation qui s'établit à 270 millions de DH, contre 256 millions une année auparavant.

Les exportations de Lesieur Cristal se sont également inscrites en hausse de 12%. L’export, qui a participé à hauteur de 10% du CA global du groupe en 2014, a été boosté notamment par la montée en puissance de l’huile d’olive (21% du CA à l’export) avec la remontée des prix à l’international. L’Espagne, premier producteur mondial d’huile d’olive, a réalisé une modeste campagne en 2014 (800.000 tonnes au lieu de 1,2 million pour une campagne normale). «Cela faisait pratiquement 2 à 3 ans que nous n’avions pas exporté d’huile d’olive», confie le DG de Lesieur Cristal, qui évoque une production locale de 90.000 tonnes d’huile lors de la campagne 2013-2014, soit le même niveau que la campagne précédente. «Aujourd’hui, nous avons besoin de doubler la part de l’export dans le chiffre d’affaires», indique Samir Oudghiri. L’ambition du top management est de porter cette part à 17, voire 20% à l’horizon 2018.

Leader avec 56% du marché de l'huile de table

Par ailleurs, notons que le marché national de l’huile de table a réalisé une croissance de 1% en 2014. L’huile de table a participé à 77% dans le chiffre d’affaires 2014 du groupe, contre 81% en 2013. Lesieur Cristal reste leader du marché avec 56% de parts de marché. Selon Samir Oudghiri, les parts de marché du segment «entrée de gamme» se sont améliorées au profit des marques. Le segment du savon corporel a réalisé une croissance de 15%, tiré par le gel douche et le savon liquide. Le segment du savon dur a, par contre, baissé de 1%, cannibalisé par le savon liquide.