08 Novembre 2015 À 16:26
Décidément, le comité du Raja n’est pas au bout de ses peines. En vue de mettre fin le plus vite possible à la grogne du public, le président des Verts a voué aux gémonies Ruud Krol et engagé Rachid Taoussi, 24 heures après l’élimination en demi-finale de la Coupe du Trône contre le FUS. Or il s’avère au fil du temps qu’il y aurait un sérieux obstacle à l’engagement de Taoussi avec les Verts. Le président du Moghreb de Fès par intérim, Ahmed Mernissi, auquel Rachid El Ouali Alami – alité – a délégué ses pouvoirs, a confié au «Matin» que l’ancien sélectionneur national est toujours lié au MAS : «En tant que président par intérim, je peux vous assurer qu’il n’y a pas de document en ma possession qui atteste une quelconque rupture de contrat avec Rachid Taoussi. Je constate qu'il ne vient pas aux entraînements et qu’il n’est pas sur le banc de touche de l’équipe, malgré le fait qu’il soit encore lié au club. S’il y a eu résiliation unilatérale, la commission des litiges tranchera». Contacté pour nous éclairer sur le même sujet, Mohamed Naciri, porte-parole du Raja, nous a déclaré : «Ceci est une affaire entre le MAS et Rachid Taoussi. Aucun club ne demande une mainlevée avant d’engager un entraîneur. En ce qui nous concerne, nous avons signé un contrat en bonne et due forme avec Rachid Taoussi et ce contrat sera envoyé à la FRMF.
C’est cette instance qui tranchera. En cas de pépin, la Fédération ne délivrera pas de licence à Rachid Taoussi. Dans le cas contraire, ce dernier sera habilité à entraîner l’équipe», a conclu Mohamed Nasiri. Par ailleurs, le coach néerlandais Ruud Krol a déclaré au journal néerlandais «Voetbal International» qu’il était toujours entraîneur du Raja. L’ex-joueur de l’Ajax Amsterdam a souligné qu’il avait appris son limogeage «par la voix de son adjoint» Talal Karkouri et qu’il est toujours à Casablanca où il attend que son remerciement soit officialisé. Ruud Krol a, à cet égard, annoncé qu’il attendait les émoluments stipulés dans son contrat en cas de licenciement. L’entraîneur hollandais n’a également pas hésité à déclarer que les dirigeants rajaouis obéissent au dictat du public et non à une stratégie bien définie pour diriger le club : «Je faisais de mon mieux pour améliorer la situation de l’équipe, mais des problèmes externes s’opposaient au travail effectué. J’ai été contacté par le bras droit du président, afin de discuter de la résiliation, mais aucune action officielle n’a eu lieu», a-t-il déclaré.