Spécial Marche verte

Célébration dans la joie et le respect des traditions

Les Marocains fêtent, ce dimanche, Aïd Al Mawlid Annabawi (la naissance du Prophète Sidna Mohammed). Une des plus belles occasions religieuses pour se réunir et passer des moments agréables en famille.

Salé accueille, le jour de l’Aïd, une importante procession de personnes portant des cierges, un rituel que les chorfas hassouniyine perpétuent depuis plus de quatre siècles.

02 Janvier 2015 À 17:37

Aïd Al-Mawlid, fête qui commémore la naissance du Prophète Mohammed (Paix et Salut sur Lui), est l’une des fêtes religieuses les plus appréciées des Marocains. Chaque année, des veillées religieuses sont organisées dans toutes les régions du Maroc à cette occasion. Et chaque région a ses propres coutumes et célèbre cette fête à sa façon. Salé, par exemple, accueille, le jour de l’Aïd, une importante procession de personnes portant des cierges, un rituel que les chorfas hassouniyine perpétuent depuis plus de quatre siècles. La fête est également célébrée par les zaouïas et les Tariqas soufies de tout le pays, comme c'est le cas dans la ville de Meknès où convergent, chaque année, des milliers de pèlerins de différentes tribus du Maroc qui s’installent près du mausolée (Moulay Driss Zarhoun) pour célébrer la naissance du Prophète. Une célébration sous forme d’un «moussem» qui dure une semaine. Cette tradition centenaire réunit des centaines de milliers de fidèles, aussi bien de la confrérie des «Aïssaoua» que d’autres confréries religieuses, qui accomplissent, en taïfas (groupes), les rites de la Zyara du mausolée et se livrent, durant les sept jours du moussem, à de longues nuits de musiques et de danses processionnaires.

Et si les festivités diffèrent d’une région à l’autre, il existe des coutumes communes et des traditions transmises de génération en génération que les Marocains essayent de préserver, même s’il n’est pas toujours facile d'y rester fidèle, à cause de l’évolution que connaît notre société. D’ailleurs, depuis quelques jours, on ne parle que des préparatifs pour Al Aïd après les fêtes de fin d’année.

L’achat des vêtements neufs pour les enfants fait partie des habitudes incontournables de cette fête. Tous les parents sont préoccupés par ce sujet. Il suffit de faire un petit tour du côté des magasins de vêtements, surtout ceux des enfants, pour se rendre compte qu’ils sont pris d’assaut par les citoyens, même s’il est parfois difficile de satisfaire tous les besoins de leurs chérubins. «Les vêtements des enfants sont devenus chers, où qu’on aille que ce soit dans les boutiques à l’ancienne médina ou dans les franchises internationales. Ils sont parfois même plus chers que ceux des adultes, mais on n’a pas le choix. On doit faire plaisir à nos bambins à l’occasion de cette fête», confie Hasnâa, 32 ans, maman de deux enfants. «Un simple habit en deux pièces peut coûter jusqu’à 400 DH, voire plus. Sans compter les chaussures et le manteau (obligatoire en hiver). Lorsqu’on a un seul enfant et qu’on veut le gâter, ce n’est pas grave. Mais pour les familles à revenu moyen et qui ont plusieurs enfants, il est très difficile de s’en sortir», poursuit cette jeune maman casablancaise. Les petits mets et gâteaux traditionnels font également partie des principaux achats des familles en cette période. En effet, on voit de moins en moins les mères de famille préparer des petits fours à la maison.

De nos jours, presque tout le monde préfère le «prêt à consommer». Durant les deux dernières semaines qui précèdent Al Aïd, les boulangeries spécialisées dans la confection de gâteaux traditionnels sont prises d’assaut. «Je suis venue récupérer ma commande pour Al Aïd comme d’habitude. J’ai pris deux kilos de sablés variés à 80 DH/kg et un kilo de gâteaux aux amandes à 120 DH. J’ai même commandé du “msemen, harcha, baghrir” pour le petit-déjeuner d’Al Aïd», lance Jamila, 45 ans, mère de famille.

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