30 Octobre 2015 À 18:52
Sur les immenses pentes désertiques d'Atacama, des milliers d'espèces de fleurs jaunes, rouges, blanches ou violettes ont inondé de couleurs cet immense espace généralement sec et désertique. «Cette année est spéciale parce que la grande quantité d'eau qui est tombée a permis d'observer peut-être l'épisode le plus spectaculaire de ces 40 ou 50 dernières années», explique à l'AFP Raul Cespedes, muséologue et universitaire à l'Université d'Atacama.
Le phénomène climatique «El Niño» est un grave épisode météorologique se traduisant aussi bien par des sécheresses que par des inondations et qui survient tous les deux à sept ans. Selon l'Organisation météorologique mondiale, qui dépend de l'ONU, il a «une incidence majeure» sur le climat mondial, se manifestant par une hausse de la température de l'océan Pacifique qui produit des changements dans l'atmosphère, modifiant les vents et les régimes de pluie en Amérique latine. Particulièrement intense cette année, «El Niño» a apporté une quantité de pluie nécessaire pour que les bulbes et les rhizomes puissent germer et se maintenir dans cet environnement aride. «Le phénomène actuel est très inhabituel, il est dû aux inondations de mars qui ont provoqué une floraison spéciale en hiver, quelque chose que l'on n'avait encore jamais vu (...) puis encore une floraison au printemps», raconte à l'AFP Daniel Diaz, directeur régional du Service national du tourisme dans la région d'Atacama. Un spectacle bénéfique pour la région qui enregistre une augmentation de près de 40% de la fréquentation touristique.