06 Août 2015 À 18:23
Quatre ténors du Parti ne se présenteront pas aux élections. Il s’agit de Saâd Eddine El Othmani, ancien ministre des Affaires étrangères, Abdelali Hamidine, membre du secrétariat général du PJD, Abdelaziz Aftati, député de l’Oriental, et Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole au gouvernement. Concernant le cas Aftati, le secrétaire général du PJD a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas d’une exclusion, mais d’une décision émanant du député lui-même, qui s’est désisté. Un geste que M. Benkirane n’a pas manqué d’apprécier en le qualifiant de noble. Faut-il rappeler ici que le parti avait décidé le gel de toutes les activités d’Abdelaziz Aftati au sein du parti, depuis juin dernier, suite à sa visite controversée aux frontières est du Royaume. Sans oublier que le dossier du député est encore entre les mains de la commission disciplinaire du parti.
Selon les données dévoilées par Abdelhak Al Arabi, président de la commission des élections au sein du PJD, cinq ministres ont été désignés têtes de liste lors des élections régionales et communales. Le choix s’est porté sur Bassima Hakkaoui, ministre de la Famille et de la solidarité, tête de liste pour les élections régionales à Fkih Ben Salah. Aziz Rabbah, ministre de l’Équipement et du transport, représentera son parti aux élections communales et régionales à Kénitra. Le nouveau ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile, Abdelaziz Omari, est candidat aux communales et régionales à Aïn Sbaa-Hay Mohammadi. De son côté, le ministre délégué chargé du Budget, Idriss Azami Al Idrissi devra conduire la liste du PJD aux régionales et communales à Fès. Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur, représentera son parti aux élections régionales à Beni Mellal. Enfin, Habib Choubani, ministre ayant cédé sa place à Abdelaziz Omari, sera tête de liste aux élections régionales à Errachidia.
Outre les ministres, 28 parlementaires conduiront la liste du parti aux régionales et communales. Dix d’entre eux sont des femmes, dont deux têtes de liste et huit à la tête des listes dédiées aux femmes. Ainsi, Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire à la Chambre des représentants, sera le candidat du Parti à Meknès, alors Saïd Khairoun représentera le PJD à Ksar El Kebir. Les 21 députés restants ont été désignés pour représenter le parti aux régionales et communales, sans être têtes de liste. Quant aux présidents des communes et d’arrondissements actuels, ils seront de nouveau candidats, le parti étant visiblement satisfait de leur bilan.
lobalement, le PJD présentera 20.000 candidats qui couvriront 70 à 80% de l’ensemble des circonscriptions électorales. Côté financement, le PJD mobilisera 11 millions de DH destinés principalement à la logistique et au soutien des candidats. Le choix de ces candidats a été fait selon une procédure rigoureuse déclenchée depuis le 7 mai 2015. Cette procédure privilégie la démocratie interne du parti et vise à consacrer l’égalité des chances au profit de tous les membres du parti. D’ailleurs, le chef du PJD se réjouit du climat serein dans lequel s’est déroulée l’opération du choix et d’accréditation des candidats aux élections. Mais, pour lui, le plus important est la préservation et l’immunisation du processus démocratique dans lequel s’est engagé le Royaume. Car la plus grande menace qui pèse sur la démocratie au Maroc, c’est l’utilisation de l’argent sale et le recours aux procédés déloyaux.