31 Mars 2015 À 15:18
La croissance britannique a atteint l'année dernière 2,8% contre 2,4% outre-Atlantique. Elle pourrait toutefois se tasser cette année. Après une profonde récession liée à la crise financière, le Royaume-Uni a enregistré en 2014 sa deuxième année consécutive de forte croissance. Sur l’ensemble de l’année écoulée, le PIB britannique a crû de 2,8%, selon l’Office national des statistiques.
C’est mieux que les États-Unis (+2,4%) et près de deux fois plus que l’Allemagne (+1,5%). Le Royaume-Uni a ainsi affiché la plus forte croissance des pays du G8 et dépassé son niveau de richesse d’avant la crise. «Les politiques macroéconomiques ont joué un rôle crucial», note l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans une étude sur le pays publiée le mois dernier. «La politique monétaire a été très accommodante, des mesures ont été mises en place pour étayer le redressement du marché du logement et la politique budgétaire a contribué en partie au redémarrage de la croissance. Des réformes structurelles ont renforcé les incitations à travailler et favorisé un environnement propice à l’activité des entreprises, confortant ainsi l’une des économies les plus flexibles de l’OCDE».
Autre bonne nouvelle pour le gouvernement de David Cameron, le taux chômage a baissé en un an de 1,5 point, à 5,7% de la population active. Mais les salaires, eux, ne progressent toujours pas. «Les revenus réels (ndlr : corrigés de l’inflation) restent exceptionnellement faibles», note l’OCDE. Le PIB par habitant reste inférieur à la moyenne du G7 et il est encore loin d’avoir retrouvé son niveau de 2007. Les politiques d’austérité menées ces dernières années ont frappé à la fois les ménages les plus riches, mais aussi les classes moyennes qui ont subi une baisse des prestations sociales.
Pour l’année en cours, l’économie britannique devrait rester dynamique, avec une croissance estimée aux alentours de 2,6%. Elle devrait cependant repasser derrière l’économie américaine dont le PIB pourrait progresser de 3,2% selon la Banque mondiale. Les États-Unis profiteront plus largement de la croissance mondiale et de leur marché domestique.