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Des milices chiites appelées en renfort

L'armée irakienne et des milices chiites tentaient lundi de préparer une contre-attaque après la prise de Ramadi par le groupe État islamique, un revers d'envergure pour le pouvoir irakien soutenu par la coalition menée par les États-Unis.

Le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi et les États-Unis s'étaient montrés jusqu'à présent réticents à déployer des milices chiites (Photo) de Ramadi par crainte de s'aliéner sa population majoritairement sunnite.

18 Mai 2015 À 16:18

Le ministre iranien de la Défense est arrivé lundi à Bagdad pour des discussions avec son homologue irakien, une visite prévue depuis plusieurs jours et qui intervient au lendemain de la conquête de Ramadi par les jihadistes de l’État islamique (EI). Après la chute de Ramadi, des miliciens chiites ont été appelés en renfort afin d'apporter leur soutien aux forces gouvernementales, qui ont déserté dimanche leurs dernières positions, notamment le QG militaire de la province d'Al-Anbar, la plus grande du pays. Pour Bagdad, la perte de Ramadi est le revers le plus important depuis le début de l'offensive lancée fin 2014 pour reconquérir les larges pans de territoires conquis par l'EI. Le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi, les États-Unis et les chefs locaux d'Al-Anbar s'étaient montrés jusqu'à présent réticents à déployer des milices chiites, dont certaines sont soutenues par l'Iran, dans cette province par crainte de s'aliéner sa population, majoritairement sunnite. Plusieurs milices ont annoncé avoir des unités déjà présentes dans cette province, notamment dans les villes de Falouja et Habbaniyah, prêtes à se rapprocher de Ramadi pour y combattre l'EI.

Confiance dans la possibilité de reprendre Ramadi

Le Pentagone a souligné que la situation restait «mouvante et disputée» à Ramadi et prévenu qu'une chute de la ville ne modifierait «pas le cours des évènements», même si elle pouvait servir la propagande de l'EI. «Si Ramadi est perdue, cela signifie seulement que la coalition devra soutenir les forces irakiennes lors de leur reconquête, plus tard», a déclaré à l'AFP Elissa Smith, une porte-parole du Pentagone. «L'opération représente un coup important porté à l'EI et rappelle que les États-Unis n'hésiteront jamais à priver d'un havre de sécurité les terroristes qui menacent nos citoyens et les ressortissants des pays amis et alliés», s'était félicité le secrétaire à la Défense, Ashton Carter. En déplacement en Corée du Sud, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a dit avoir confiance dans la possibilité de reprendre Ramadi dans les prochaines semaines. 

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