22 Janvier 2015 À 17:15
Nouveau recul du chômage en Espagne en 2014. Il s'établit à 23,7%, grâce à la reprise de l'économie, selon des chiffres publiés hier rapportés par l’AFP. Toutefois, il reste à un niveau très préoccupant, mais meilleur que prévu par le gouvernement de Mariano Rajoy. Ce dernier tablait sur un taux de 24,2%, «arguant que la reprise économique se traduit enfin par des créations d'emplois», indique l’agence de presse. Ces dernières se sont élevées à 433.900 sur l'année écoulée, selon l’Institut national de la statistique (Ine). Les créations d'emplois ont été notables dans les services, alors que le poids du tourisme est important en Espagne, dans l'industrie et la construction, en pleine renaissance après l'explosion de la bulle immobilière en 2007. Cette baisse est la deuxième consécutive que connait le pays. En 2013, le taux de chômage était ressorti à 25,73%, selon l'Ine qui précise que «le nombre total de chômeurs se situe
à 5.457.700». Les plus touchés restent cependant les moins de 25 ans avec un taux de chômage de 51,8%. «Le nombre de foyers dont tous les membres en situation de travailler sont sans emploi a reculé de 23.100 sur le dernier trimestre et s'élève à 1,77 million», précise l'AFP. Pour autant, la question de l'emploi reste le gros point noir de la quatrième économie de la zone euro. Par ailleurs, la situation ne devrait pas beaucoup s'améliorer dans les années qui viennent, avertissent les économistes. Ceux de la banque espagnole BBVA pensent qu'il faudra huit à dix ans pour revenir à des niveaux proches de ceux d'avant-crise. Le taux de chômage en 2007 s'élevait à 8,57%. L'Organisation mondiale du travail (OIT) est plus pessimiste et parle de 23,8% dans son dernier rapport publié le 20 janvier. Elle pense que l'Espagne restera au-dessus des 20% à la fin de la décennie.