05 Mai 2015 À 17:36
La prédisposition de chacun à dialoguer avec l’autre, à connaitre son histoire et à mener des réflexions avec lui sur les problématiques qui dérangent, puis y trouver des solutions si c’est possible sont des aspirations partagées. Encore, faut-il avoir un espace qui lui soit dédié. C’est justement cette opportunité que le festival offre pour faciliter les rencontres et les débats.
Depuis sa création, des sujets de grande importance y ont été débattus. Cette année aussi, les organisateurs proposent des thématiques d’actualité comme «La leçon tunisienne», «L’Afrique et la dette coloniale» et «Sécurité et démocratie en Afrique et en Méditerranée», puis un master class sur «Cinéma, valeur et société». En somme, ce sont des valeurs d’unité et de paix que cette manifestation cherche à véhiculer et à faire valoir pour réussir le pari. Ces valeurs furent symboliquement consolidées, aussi cette année, à travers la signature de la toile (de l’artiste saoudien Abdel Azim Ben Med Eddamen) dédiée à la paix mondiale et à la fraternité entre les peuples, avec laquelle le festival a choisi d’inaugurer ses prestations pour signifier le sens et la portée de son message. Même les personnages choisis pour être distingués y sont pour quelque chose dans ce message. C’est le cas du célèbre compositeur Marcel Khalifé. Ce grand homme, comme l’a dit l’ex-ministre de la Culture et artiste, Touria Jebrane, dans son témoignage, représente une valeur intellectuelle, artistique et humaniste. Il a marqué la musique arabe par ses créations innovantes et porteuses de messages. «Il symbolise la voix des Arabes et de ceux qui n’ont pas de voix», renchérit-elle.
Un autre choix très réussi des organisateurs est celui du cinéaste Saâd Chraibi qui fut célébré par les belles paroles de la grande dame des médias et écrivaine Fatéma Loukili quant à sa générosité, sa qualité de venir en aide à ses proches et amis dans les moments les plus difficiles, sans oublier son militantisme pour les droits de l’Homme et la liberté d’expression. «C’est un artiste qui respecte la femme et travaille pour sa cause. Beaucoup de ses films l’attestent. Il a introduit un vrai souffle dans le cinéma», souligne Loukili. De son côté, le réalisateur Saâd Chraibi s’est dit très fier d’avoir cette reconnaissance à Nador. «C’est un hommage qui a un goût bien spécial dans cette ville importante qui a toute une histoire derrière elle. J’aimerais un jour y tourner un film». C’était un beau départ qui a cédé la place aux projections et autres nombreuses activités du festival.