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Première ébauche du projet de la stratégie nationale de lutte contre la corruption

Le comité chargé de veiller au suivi de la stratégie nationale de lutte contre la corruption vient de tenir sa première réunion jeudi dernier à Rabat. Cette réunion a été consacrée à la présentation de l’avant-projet de ladite stratégie. Les membres du comité ont discuté des grands axes du plan d’action provisoire avant le lancement de la stratégie.

Le chef du gouvernement présidant jeudi dernier à Rabat le comité chargé de veiller au suivi de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.

18 Janvier 2015 À 19:18

Après des années d’attente, l’ébauche de stratégie nationale de lutte contre la corruption commence à peine à prendre forme. Un avant-projet vient d’être discuté par les responsables gouvernementaux et les différents acteurs concernés (société civile, patronat, institutions) lors de la première réunion du comité chargé de veiller au suivi de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Cette stratégie devra être mise en œuvre progressivement, vu qu’elle est axée sur plusieurs volets comme la formation et la décentralisation. Elle s’assigne pour objectifs de mettre en place les outils de suivi, d’observation et d’intervention en définissant clairement les responsabilités de chaque intervenant. Outre le volet de sensibilisation, elle sera accompagnée par des mesures législatives. En effet, malgré les efforts déployés, l'arsenal juridique demeure toujours insuffisant pour juguler le fléau. Plusieurs projets de loi devront être soumis au Parlement.Avant de passer à l’action, des discussions approfondies ont été engagées sur les grandes lignes du plan d'action provisoire, dont les axes stratégiques seront minutieusement arrêtés lors d'une deuxième réunion du comité avant l'adoption de la stratégie nationale. Le Chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane, a souligné à cette occasion l’importance accordée à cette question. Selon le Chef de l’exécutif, le coût de la corruption, dans ses aspects liés notamment à l'abus d'influence, l'enrichissement illicite, la malversation, le clientélisme, le conflit d'intérêts, l'extorsion et autres, dépasse 2% du PIB, ce qui rend nécessaire l'accélération des mesures opérationnelles nécessaires devant permettre d'avancer dans ce chantier transversal. «La corruption a non seulement des effets néfastes sur les citoyens, mais aussi sur l'économie nationale puisqu’il s’agit d’un phénomène qui compromet les efforts de développement, influe négativement sur l'image du Maroc au niveau international et des indices de transparence, d'une part, et d’autre part il entrave le développement des affaires et du climat des investissements», a martelé M. Benkirane. 

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