Insaf lance un recueil des mères célibataires au Maghreb

L’Institution nationale de solidarité avec les femmes en détresse (Insaf) vient de lancer le recueil «Mères célibataires au Maghreb, défense de droits et inclusion sociale», réalisé en partenariat avec les associations SOS Femmes en détresse en Algérie et le Réseau Amen Enfance Tunisie (RAET). Interpellées par les niveaux alarmants d’abandon d’enfants au Maroc, en Algérie et en Tunisie, ces associations s’intéressent à la principale cause de ce fléau à savoir l’exclusion sociale des mères célibataires, souligne Bourchra Ghiati, présidente de l’association Insaf lors d’une conférence de presse tenue hier, mercredi 25 novembre, à Casablanca. Ce recueil d’expériences fournit plusieurs illustrations de violences imposées et de situations de non-droit vécues par les mères célibataires au Maghreb. «Pourtant, ces pays ont tous ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention internationale des droits de l’enfant», regrette l’association.

L’enquête est le fruit de 125 entretiens réalisés avec des mères et des professionnels (médecins, sages-femmes, assistants sociaux, psychologues, éducateurs…) les accompagnant au sein d’associations de la société civile ou de services publics. Elle présente les pratiques significatives visant à les aider. Édité en français et en arabe, le recueil est signé par la journaliste Luciana Uchôa-Lefebvre et préfacé par le président du Conseil national des droits de l’Homme au Maroc, Driss El Yazami. Il s’inscrit dans le cadre du projet «Pour une meilleure insertion sociale et professionnelle des mères célibataires au Maghreb», mené par l’association Insaf et ses partenaires.

Créée en 1999, Insaf a pour mission de contribuer à l’avènement d’une société qui garantit à chaque femme et enfant le respect de leurs droits dans un environnement digne et responsable. Elle intervient dans la lutte contre l’abandon des enfants nés hors mariage, la lutte et la sensibilisation contre l’exploitation des filles mineures dans le travail domestique.