09 Décembre 2015 À 19:32
C'est fait. L'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) a dévoilé hier à Rabat son Plan de développement 2016-2020. Elle ambitionne de doubler le nombre d’insertions des chercheurs d’emploi et de tripler les projets d’auto-emploi ainsi que le nombre de bénéficiaires des programmes d’amélioration de l’employabilité. En chiffres, l’Anapec vise ainsi l’insertion de 445.000 personnes dans la vie active sur les cinq ans. L'objectif en 2020 étant d'insérer plus de 120.000 chercheurs d'emplois, à raison de 10 à 15% supplémentaires en moyenne annuelle. L’amélioration de l’employabilité, pour sa part, devra intéresser 554.000 jeunes chercheurs d’emploi et l’accompagnement, 20.000 porteurs de projets d’auto-emploi.
La présentation de ce plan dénommé «Anapec 2020» fait suite à sa validation lors de la deuxième session du conseil d’administration de l’Agence, présidée par le Chef de gouvernement et intervenue fin novembre dernier. «Le Plan de développement «Anapec 2020» s’inspire des Orientations royales, de la Constitution, des programmes gouvernementaux et des orientations de la Stratégie nationale pour l’emploi à l’horizon 2025», a souligné Anass Doukkali, directeur général de l’Agence. Ce dernier a précisé que cette nouvelle feuille de route était «le fruit d’un travail collectif, de tous les collaborateurs et agences de l’Anapec, qui s’est basé sur les expériences cumulées depuis 2001».
Pourvu donc que les résultats soient au rendez-vous. Car l'heure est grave. Le chômage a dépassé les 10% au troisième trimestre 2015, alors que le gouvernement Benkirane s'était promis de le ramener à 8% à la fin de son mandat. Bien plus, et comme l'a rappelé le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki, l'accès à l'emploi est le garant de tous les autres droits pour les citoyens. D'où la nécessité, à ses yeux, d'en faire «un axe essentiel des stratégies sectorielles et des politiques macroéconomiques du pays».Mais l'Anapec a-t-elle les moyens de ses ambitions ? Selon son DG, le contrat-programme en cours de négociation avec les ministères de l’Emploi et des Finances permettrait de mobiliser 100 millions de DH sur les cinq ans. Anass Doukkali espère le voir aboutir d'ici la fin de l’année. Et bien sûr, décrocher d'autres financements auprès de partenaires.