01 Décembre 2015 À 17:54
La Russie a décidé de limiter son embargo aux fruits et légumes turcs. Ce dernier pourrait, toutefois, être élargi. «Ces premières mesures de rétorsion ne constituent qu’un premier pas», ont indiqué des responsables gouvernementaux russes cités par l’AFP. Selon le Premier ministre, Dmitri Medvedev, l’élargissement des mesures se ferait en fonction de l’évolution des événements. Samedi dernier, déjà, Vladimir Poutine avait signé un décret qui prévoit un large nombre de mesures de rétorsion contre Ankara, des restrictions commerciales aux interdictions d’embauches de travailleurs turcs, et c’est désormais au gouvernement d’en définir le spectre d’application. Concernant les produits interdits, «il s'agira de deux principaux groupes : le premier, ce sont les légumes, y compris les tomates, et le deuxième, ce sont les fruits», a précisé le vice-Premier ministre Arkadi Dvorkovitch, rapporte l’agence tricolore.
«Nous estimons qu'il faut éviter au maximum de nouvelles hausses de prix sur notre marché intérieur. Pour cela, nous proposons d'appliquer cette interdiction dans un certain délai (...) pour que les consommateurs et les commerçants aient le temps, quelques semaines, de trouver d'autres fournisseurs», a-t-il précisé. À noter que la Russie impose déjà un embargo sur les produits agricoles et alimentaires des pays qui la sanctionnent à cause de la crise ukrainienne, notamment l'Union européenne. Cette mesure, en plus de la chute du rouble, a déjà conduit à une envolée des prix alimentaires. La Russie importe de Turquie surtout des tomates et des agrumes et la disparition de ces produits faisaient craindre une poussée de leurs prix en pleine période de fêtes.