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La Chine revoit à la baisse la croissance de son PIB en 2014

La deuxième économie mondiale poursuit son ralentissement et ne s'attend plus qu'à 7,3% de croissance en 2014. Le chiffre de 7,4%, annoncé en janvier dernier, représentait déjà un plus bas depuis 1990. Pour 2015, le pays espère environ 7%.

La croissance au cours des deux premiers trimestres de cette année a poursuivi son ralentissement, à 7%.

07 Septembre 2015 À 17:36

La Chine révise à la baisse la croissance de son produit intérieur brut en 2014. Elle est ainsi réduite de 0,1 point à 7,3% contre 7,4% auparavant, «dans un climat d’inquiétudes aggravées sur le ralentissement de la deuxième économie mondiale», indique l’AFP.

Cette révision résulte d'une «confirmation préliminaire», a indiqué le Bureau national des statistiques chinois (BNS) dans un communiqué, rapporte l’agence de presse. Elle devrait être suivie d'un chiffre définitif en janvier l'an prochain, selon le BNS. Le chiffre de 7,4% de croissance pour 2014, annoncé en janvier dernier, représentait déjà un plus bas depuis 1990. Après des années de croissance à deux chiffres, Pékin tente d'amorcer un douloureux virage vers un nouveau modèle de croissance, tiré par la consommation plus que par les investissements publics. La croissance au cours des deux premiers trimestres de cette année a poursuivi son ralentissement, à 7%. Rappelons que les marchés boursiers ont été pris par un vent de panique le mois dernier en raison des inquiétudes sur la santé de l'économie chinoise, dont le ralentissement de la croissance affecte le reste de l'économie mondiale. L'objectif des autorités est une croissance «d'environ 7%» en 2015, bien que nombre d'analystes commencent à douter qu'il soit atteint.

La banque ANZ estime ainsi que le PIB va tomber à 6,4% au troisième trimestre avant de se reprendre à 6,8% au dernier trimestre. Ce qui serait en deçà des 7% de croissance annuelle visés. Interrogé par l'AFP, Wendy Chen, analyste chez Nomura International, a relevé que «la correction du PIB pour l'an dernier vient surtout du secteur des services, qui a enregistré une croissance plus faible que les chiffres mentionnés plus tôt». Mais le développement des services est essentiel à la transition vers un nouveau modèle, «et cela signifie donc que la structure économique de la Chine n'a pas évolué aussi bien que souhaité», a-t-elle ajouté.

La semaine dernière, deux indices ont montré que l'activité manufacturière chinoise s'était violemment contractée en août, donnant des sueurs froides aux marchés internationaux, les investisseurs se demandant si la Chine ne se préparait pas à un «atterrissage brutal». Le géant asiatique représente 13% du Produit intérieur brut mondial et les marchés s'inquiètent de la contagion du ralentissement chinois. 

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