23 Juin 2015 À 18:12
Selon Markit, fournisseur d’informations financières à l’international, l'activité a nettement accéléré en France dans le secteur des services dont l'indice s’est établi à 54,1 contre 52,8 en mai. «Il se maintient au-dessus de la barre de 50 qui sépare croissance et contraction pour le cinquième mois d'affilée», indique l’agence de presse Reuters. De son côté, l'indice du secteur manufacturier a progressé à 50,5 contre 49,4 en mai. L’indice renoue ainsi, pour la première fois depuis avril 2014, avec la croissance. «Ces données préliminaires contrastent avec la stabilisation de la confiance des chefs d'entreprise», fait ressortir l'enquête sur le climat des affaires pour le mois de juin de l'Insee, publiée hier. Ainsi, l'indicateur global du climat des affaires est ressorti à 97, en retrait d’un point en glissement mensuel. Dans les services et le commerce, la confiance est à contrario plus stable alors qu’elle s’améliore dans les BTP.
Dans sa note de conjoncture publiée la semaine dernière, l'Insee estimait que «la France était clairement rentrée dans une phase de reprise de l'activité». L'institut de conjoncture prévoyait une croissance de 1,2% sur l'année, supérieure à la prévision gouvernementale de 1%. «Pour l'Insee, cette amélioration de la croissance doit se traduire par une accélération des créations d'emploi, insuffisantes toutefois pour absorber la hausse de la population active et faire baisser le chômage», souligne Reuters. L'emploi total progresserait d’ailleurs de 114.000 postes en 2015, après une hausse de 41.000 en 2014, «avec une nette accélération au deuxième semestre (+71.000) portée par le secteur marchand», selon l'institut de conjoncture. Ce dernier s'attend à une stabilisation du taux de chômage à compter du deuxième trimestre à 10,4%.
De son côté, l'Unedic prévoit une poursuite de la progression du chômage sur l'ensemble de cette année. Il s’attend cependant à «une baisse du nombre de demandeurs d'emploi en 2016, selon ses prévisions financières actualisées publiées le 16 juin», rapporte Reuters. Pour sa part, l'organisme gestionnaire de l'assurance chômage prévoit une diminution de 68.000 du nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) l'année prochaine. «Un mouvement qui devrait s'amorcer mi-2015», conclut Reuters.