Fête du Trône 2006

La FDT quitte le cercle des syndicats les plus représentatifs

Les résultats des élections des délégués des salariés dans le secteur public et privé ont été rendus publics dans la soirée de mercredi dernier. Les candidats sans appartenance syndicale sont les grands vainqueurs de ce scrutin enregistrant un taux de représentativité de 49,79%. S’agissant des centrales syndicales, l’UMT a occupé la première marche du podium. Mais le grand perdant, c’est la Fédération démocratique du travail. La FDT est en effet arrivée en cinquième position juste après l’UNTM.

Présentation mercredi dernier à Rabat des résultats des élections professionnelles.b PH. Kartouch

25 Juin 2015 À 21:06

La Fédération démocratique du travail vient de subir une terrible défaite dans le cadre des élections des déléguées des salariés du secteur public et privé. Classée au cinquième rang, la centrale syndicale qui occupait avant ce scrutin la troisième place n’a pu arracher que 1.339 sièges, ce qui s’est répercuté sur son taux de représentativité qui ne dépasse plus 3,83%. Avec un tel classement, la centrale syndicale sort désormais du cercle fermé des centrales syndicales les plus influentes.

Les résultats des élections professionnelles ont été rendus publics mercredi soir lors d’une conférence de presse. Selon le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki, les candidats sans appartenance syndicale sont les grands vainqueurs de ce scrutin. En effet, avec 17.399 places acquises, les «sans couleur syndicale» ont enregistré un taux de représentativité de 49,79%. S’agissant des syndicats, l’Union marocaine du travail (UMT) vient en première place avec 6.175 sièges, ce qui lui confère un taux de représentativité de 17,67%, soit une hausse de 4,45% par rapport à 2009 (13,22%), suivie par la Confédération démocratique du travail (CDT) qui n’a obtenu dans ce scrutin que 3.240, soit un taux de représentativité de 9,27%, accusant ainsi une baisse de 1,57% par rapport aux élections précédentes.

Quant à l’Union générale démocratique du Maroc (UGTM), syndicat affilié au parti de l’Istiqlal, elle arrive en troisième place, remportant ainsi une petite victoire avec 2.644 sièges. Une performance qui lui permet de renforcer sa représentativité qui passe de 6,42% en 2009 à 7,57% en 2015, soit une augmentation de 1,15%. La quatrième place revient à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). La centrale syndicale proche du Parti de la justice du développement a gagné du terrain, enregistrant une hausse de sa représentativité de l’ordre de 2,67% (les délégués de cette centrale représentent désormais 7,36% au lieu de 4,69% en 2009).

S’il y a donc un enseignement à tirer de ce scrutin, il sera certes le changement du classement des centrales syndicales, mais aussi la forte adhésion des institutions à ce processus. En effet, ils sont plus de 12.084 établissements à avoir participé à ce scrutin en 2015, contre 10.186 seulement en 2009, soit une progression de 18,63%. Le nombre total des délégués de salariés a enregistré également une progression importante de l’ordre de 23,5% passant ainsi de 21.028 délégués en 2008 à 25.959 en 2015. La représentativité féminine a été également renforcée à l’issue de ces élections. Le nombre de femmes élues a enregistré une hausse de 34% passant de 3.965 en 2009 à 5.349 en 2015.

S’agissant de la répartition des délégués du personnel par région, on apprend que c’est le grand Casablanca qui dispose de près du tiers des élus (29%), suivi de Rabat avec 12,8%, puis Tanger avec un taux de 11,17%. La région de Souss-Massa-Draa a obtenu quant à elle 9,4%. Quant à Marrakech, elle s’est contentée de 7%, talonnée par Fès-Boulemane avec 4,69%. Chaouiya-Ouardigha ne dispose pour sa part que 4,18%. 

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