22 Décembre 2015 À 17:54
Zones industrielles, infrastructures, installations de grands constructeurs et d’équipementiers de renommée mondiale, feuille de route claire et ambitieuse, lancement d’écosystèmes bien définis… l’industrie automobile nationale est sur la bonne voie. Outre ces éléments importants, la formation figure également sur la liste des priorités pour passer à la vitesse supérieure. Le Maroc met les bouchées doubles pour préparer les ressources humaines nécessaires à l’accompagnement du développement de son industrie automobile. C’est dans ce cadre que 138 lauréats (la première promotion), dont plus de 30% sont de sexe féminin, viennent de recevoir leurs diplômes de l'Institut de formation aux métiers de l'industrie automobile de Casablanca. «Cette formation intervient en réponse aux besoins des différentes institutions industrielles notamment celles actives dans le secteur de l'industrie automobile», a indiqué, lors de la cérémonie de remise des diplômes organisée récemment, Rachid Belmokhtar, ministre de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle.Le secteur des pièces automobiles est le premier au niveau des exportations (50 milliards de DH), ce qui montre que le Maroc fait face à un besoin toujours croissant d'un secteur en développement, a précisé Mamoune Bouhdoud, ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, chargé des Petites entreprises et de l'intégration du secteur informel. Il a également mis le point sur la feuille de route 2014-2020, qui vise à créer environ 90.000 emplois dans le secteur de l'automobile et élever le niveau de ses exportations à environ 100 milliards de DH.
Le secteur de l'automobile connait une croissance remarquable, a indiqué, par la même occasion, le président de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA), Hakim Abdelmoumen, qui a émis l'espoir de voir le secteur atteindre 50 milliards de DH de chiffre d'affaires pour le porter à 100 milliards à l'horizon 2020. Le taux d'intégration des lauréats devrait passer de 35 à 70% pour certains métiers, a-t-il ajouté. Abdelmoumen a expliqué que les industriels au Maroc étaient en quête des nouveaux designs de voitures qui verront le jour lors des prochaines années, et ce dans le cadre de la stratégie actuelle relative à l'accélération industrielle et aux écosystèmes qui a contribué au lancement de l'étape d'émergence depuis deux ans. Cette stratégie, qui se fait sur des bases solides, ne se contente pas d'offrir des zones industrielles ou des infrastructures, mais surtout des écosystèmes dédiés aux métiers industriels pour répondre aux véritables besoins et poursuivre l'ancrage de l'industrie automobile sur la carte mondiale.
De son côté, Miriem Bensaleh-Cheqroun, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc a exprimé son admiration pour le taux de femmes lauréates cette année (32%) dans un domaine particulièrement technique, confirmant ainsi leur présence et leur engagement à intégrer différentes professions pour rapporter une valeur ajoutée au tissu économique. La patronne des patrons marocains a également formulé le souhait de voir le nombre des instituts de formation dans le domaine de l’automobile dépasser la dizaine lors des quatre prochaines années et qu'ils soient bien répartis sur les régions et regroupant les différentes branches industrielles.