08 Juillet 2015 À 20:20
L'enquête, menée par le BCIJ relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire, a révélé les «tendances dangereuses» des personnes arrêtées le 2 juillet. Ces dernières avaient adopté la stratégie du «jihad individuel» dans la planification et la préparation d'attentats-suicides dans le pays. Selon communiqué du Bureau central d'investigations judiciaires, relayé par la MAP, les éléments terroristes, interpelés à Nador, Laâyoune, Tétouan, Meknès, Tiznit, Béni Mellal, Saïdia, Dakhla et Tanger s'activaient sur les réseaux sociaux ayant des liens avec le soi-disant «État islamique». Au nombre de neuf, ils avaient manifesté leur totale disposition à adhérer à des projets destructifs dans le Royaume auxquels appelle «Daech».
Certains éléments arrêtés avaient reçu des instructions directes de la part de certains chefs de terrain de cette organisation terroriste pour assassiner des personnalités civiles et militaires et cibler des sites sensibles à l'aide de ceintures d'explosifs, ajoute la même source. Outre leur allégeance au prétendu émir «Abou Bakr El Baghdadi» et leur entière adhésion à l'agenda de cette organisation, ces éléments ont contribué, à grande échelle, à faire l'apologie des actes criminels revendiqués par «Daesh» à l'intérieur et en dehors de la Syrie et de l'Irak, notamment ceux qui ont visé plusieurs pays durant ce mois sacré, avait indiqué le ministère de l’Intérieur dans le communiqué rendu public jeudi dernier.
La même source avait souligné que les mis en cause avaient également noué des contacts avec cette organisation terroriste pour inciter les jeunes volontaires à combattre dans ses rangs et mis à profit le réseau électronique pour acquérir de hautes compétences en matière de fabrication d'explosifs et des produits chimiques et de maniement de différents types d'armes.
En neutralisant ces éléments malveillants et en tuant dans l’œuf plusieurs projets terroristes en quelques mois, le BCIJ montre encore une fois sa capacité à faire face aux défis sécuritaires qui s’imposent au Maroc, notamment la menace extrémiste. Pour appel, la création du BCIJ intervient dans le cadre des efforts visant la promotion de la gouvernance sécuritaire. Le Royaume se devait en effet de concilier entre l’exigence d’une efficacité accrue en matière de la lutte contre certaines catégories de crimes et le respect des principes de l'État de droit.