30 Mars 2015 À 18:00
Le cash management est promis à de bonnes perspectives de développement au Maroc. Selon un banquier ayant requis l’anonymat, si l’activité a du potentiel au Maroc, c’est que les entreprises locales ont commencé à organiser leur système de gestion de trésorerie. Plusieurs d’entre elles ont, en effet, dématérialisé leur système de paiement et se sont équipées d’outils de gestion à distance. Le cash management se développe sur le marché marocain du fait aussi que plusieurs entreprises ont informatisé leurs opérations financières aussi bien avec leurs clients et fournisseurs qu’avec leur banque. L’activité a également de beaux jours devant elle grâce au développement des investissements des entreprises marocaines en Afrique et même ceux des multinationales qui font du Royaume un hub africain.
Le cash management est défini par les experts comme étant un ensemble de services offerts par une banque pour augmenter son parc clients. Il désigne à la fois le conseil et la mise en place de solutions de gestion à une problématique financière. On lui adjoint souvent un outil de reporting, pour avoir une vue d'ensemble et contrôler l'activité financière au cours d'une période sous la forme de tableaux ou de graphiques. Selon les spécialistes du monde de la banque, le cash management permet de mieux contrôler les flux financiers et les flux de trésorerie et d'améliorer la collecte d'informations. Dans le cadre d'un groupe d'entreprises, le cash management permet de gérer différents risques comme les risques de liquidité. Il permet également de contrôler les taux d'intérêt ou les taux de change qui pourraient affecter l'entreprise. Selon les experts, l’objectif du cash management est simple. Il s’agit de faire gagner de l’argent à une entreprise en optimisant ses frais de gestion et en plaçant au mieux sa trésorerie. Comment ? Le processus passe par la centralisation des différents comptes bancaires par exemple ou le choix de moyens de paiement adaptés à une situation particulière. Il concerne dans la majorité des cas des entreprises disposant d’une trésorerie saine, un chiffre d'affaires important et une personne dédiée à la gestion de trésorerie. L'objectif étant de réduire les frais financiers, placer les excédents, aider certaines filiales et aller à la chasse aux coûts cachés. Selon le cabinet international, Aurexia, le cash management est devenu un levier stratégique à la fois pour le secteur bancaire et pour les entreprises dans un contexte où ces dernières augmentent leurs opérations dans des zones à forte croissance, où l’accès au financement reste limité et où l’exigence de fonds propres est plus importante. L’enjeu pour les banques est de renforcer la proximité avec leurs clients et de les accompagner dans leur développement avec des produits innovants, capables de limiter les risques de contrepartie et d’optimiser la gestion de leur trésorerie dans un contexte où les flux sont de plus en plus complexes et internationaux.