10 Juillet 2015 À 18:23
Le secteur financier marocain est l’un des plus développés en Afrique. Le Maroc présente aussi un niveau de restrictivité du commerce des services financiers les plus faibles sur le continent. Cette réalité a été établie par le rapport 2015 sur le développement économique en Afrique, élaboré par une équipe de chercheurs de la CNUCED et intitulé «Libérer le potentiel du commerce des services en Afrique pour la croissance et le développement». Le Maroc affiche, en effet, l’un des taux les plus élevés de développement financier du continent, aux côtés de l’Afrique du Sud, de l’île Maurice et du Nigeria, note le rapport.
Globalement, eu égard au poids économique des pays ou à la densité des marchés bancaires, le secteur financier est très hétérogène en Afrique, selon les auteurs de ce document. Ce qui risque d’être l’un des principaux obstacles à l’élaboration d’un cadre intégré de surveillance au niveau du continent, estiment-ils. La restrictivité du commerce des services financiers varie également beaucoup d'un pays à l'autre. Le Maroc est bien noté selon ce critère. Il est, en effet, doté d’un des régimes en commerce des services qui figurent parmi les plus ouverts au monde, aux côtés de la Zambie et Maurice, selon les chercheurs de la CNUCED. Le rapport note toutefois que dans de nombreux pays du continent, l’absence de réglementation sectorielle peut souvent faire baisser l’indice. De ce fait, jugent-ils, la qualité de l’ouverture du commerce des services financiers n’est probablement pas la même en Afrique que dans d’autres régions du monde. Quoi qu’il en soit, le commerce des services financiers y apparaît en moyenne moins restrictif que dans les autres régions en développement, concluent-ils.
S’agissant du Maroc, tout comme du Botswana et de la Tunisie, le rapport n’a relevé que trois limitations de l’accès aux marchés. Elles concernent essentiellement les opérations de transfert de capitaux, pour lesquelles l’autorisation de la Banque centrale doit être obtenue, ou ont trait aux mesures de contrôle d’échange en vigueur dans ces trois pays.
Toutefois, les chercheurs de la CNUCED notent qu’au Maroc, au même titre qu’au Lesotho et au Ghana, les banques étrangères peuvent fournir des services financiers tels que les services bancaires électroniques et la tenue de comptes bancaires pour le compte de personnes étrangères privées.Le rapport note enfin que le Maroc a été constamment exportateur net de services à partir de 2005, à l’instar de onze autres pays africains.