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Le Festival Sebou du court métrage tient toutes ses promesses

Le ciné-club de Kénitra a organisé, du 20 au 23 mai, la neuvième édition du Festival Sebou du court métrage sur le thème «La jeunesse, acteur majeur de la promotion culturelle».

La cérémonie de clôture a été marquée par une courte représentation théâtrale sur le phénomène de fermeture des salles de cinéma.

26 Mai 2015 À 16:51

Le cinéma était à l’honneur, quatre jours durant, à la ville de Kénitra. Le Festival Sebou du court métrage a été caractérisé par de grands moments d’émotion et de partage avec des réalisateurs, des cinéastes et de grands noms du septième art national. Certains cinéphiles habitués aux grandes manifestations du genre n’ont pas hésité à le qualifier de festival de la convivialité et de l’enjouement.

L’hommage rendu à Farida Bourquia et Younès Megri, deux grands noms du cinéma marocain, a été l’un des temps forts de la cérémonie d’ouverture du festival. L’émotion a atteint son paroxysme lorsque Younès Megri a interprété sur scène sa chanson mythique «Lili Touil» devant un public ébloui. Les deux cinéastes ont salué les organisateurs pour cette initiative tout en mettant l’accent sur le rôle des jeunes dans la promotion culturelle et artistique. Un reportage retraçant le parcours cinématographique des deux invités d’honneur a été projeté lors de cette soirée, qui a été marquée par des séquences musicales de l’artiste Hassan Berrah et d’une courte représentation théâtrale sur le phénomène de fermeture des salles de cinéma, animée par les jeunes comédiens de l’atelier des arts dramatiques de la Bibliothèque régionale de Kénitra.

La compétition officielle de cette neuvième édition a été caractérisée par la projection de 20 courts métrages, sortis entre 2014 et 2015. Le jury présidé par le réalisateur marocain Daoud Oulad Sayed était composé de Shirine Talaat (réalisatrice et productrice égyptienne), Salima Benmoumen (comédienne de théâtre et de cinéma), Noureddine Mohakik (critique de cinéma et écrivain) et Nourdine Fidali (artiste-peintre et militant associatif).

Dans son allocution, le président du Ciné-club de Kénitra et directeur du Festival Sebou du Court métrage, Mokhtar Ait Omar, a indiqué que l’avenir de la culture et de l’art était entre les mains des jeunes qui sont appelés à reprendre le flambeau. Il a, en outre, estimé que le festival a acquis au fil du temps une certaine notoriété qui se confirme par la présence d’artistes au talent confirmé et de jeunes cinéastes au don prometteur. Il a également saisi l’occasion pour déplorer la fermeture et la démolition des 6 salles de cinéma que comptait la ville.Lors de la cérémonie de clôture et après la projection du film «Poissons du désert» du jeune réalisateur Alla Eddine El Jam, ayant obtenu le premier Prix du court métrage du Festival national du cinéma de Tanger en 2015, le jury a tenu, de prime abord, à accorder une mention spéciale aux courts métrages «Ouassit» de Moulay Tayeb Bouhnana et «Houdoud» (Frontières) de Ali Smili et Claire Hélène Cahen. Le premier Prix de la ville a été attribué, à l’unanimité, au film «Jours d’été» de Imad Badi, le deuxième Prix de la ville est revenu à «Attente… en 3 actes» de Abdilah Zirat et le Prix spécial du jury a été décerné au court métrage «Saveurs de pommes» du réalisateur Driss El Bayne. 

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