06 Août 2015 À 17:46
Le Maroc, l'Indonésie, la Chine et l'Inde sont autant de territoires où Les Smartphones double SIM se sont imposés au point de laisser parfois la place à la triple, voire quadruple SIM. Selon une analyse du cabinet Strategy Analytics, le succès de ces appareils dans les pays émergents trouve son explication dans la qualité de réseau peu homogène. Cette dernière rend nécessaire le fait de posséder plusieurs cartes SIM pour basculer entre les différents réseaux si l'on souhaite rester joignable. «La faible diffusion sur les marchés matures s’explique quant à elle par le barrage des opérateurs, peu enclins à les proposer dans les boutiques». Pas question de vendre un terminal sur lequel on devra ensuite cohabiter avec un concurrent. «Comme on l’admet chez Orange, la stratégie des opérateurs européens a toujours été de contenir l’utilisateur, surtout à l’époque où les Smartphones profitaient de plus larges subventions», expliquent les auteurs de l’étude.
Pratiques en revanche pour le détenteur, ces téléphones, qui possèdent donc deux cartes SIM, permettent d'avoir deux opérateurs tout en ayant un seul mobile. L'utilisateur peut ainsi, par exemple, jongler d'un tarif à l'autre en utilisant l'une ou l'autre des cartes SIM suivant le pays où il se trouve. Ou bien disposer à la fois d'un numéro professionnel et d'un autre personnel.Globalement, la croissance des Smartphones double SIM dans le monde atteindra 19% cette année-là. Quand celle du marché des Smartphones, tous terminaux confondus, pointerait alors, elle, à 11%. Au total, un peu plus d'un demi-milliard de Smartphones de ce type devraient être vendus dans le monde l'année prochaine, sur un marché global d'environ 1,6 milliard de terminaux.
Actuellement, les grands constructeurs comme Samsung proposent parfois des versions Dual SIM des flaships, mais uniquement dans les régions du monde intéressées par cette fonctionnalité. «À terme, l’ensemble des smartphones bénéficiera de cette compatibilité double SIM», prévoit le cabinet. La solution pourrait alors provenir de la e-SIM, la future carte SIM virtuelle prévue pour arriver dès l’an prochain.