11 Décembre 2015 À 17:44
L'un accuse son adversaire de défendre la «race blanche», s'attirant le qualificatif d'élu «mafieux», un autre évoque le risque «d'une guerre civile» si l'extrême droite l'emporte : à deux jours d'un scrutin régional, le ton est monté de plusieurs crans en France. Alors que le socialiste Claude Bartolone et la représentante du parti Les Républicains, Valérie Pécresse, sont au coude-à-coude en région parisienne, le climat s'est tendu après une sortie du premier contre son adversaire, qui défendrait «en creux», «la race blanche» contre les villes populaires pour «faire les poches» du Front national (FN). Pécresse a jugé «abjects» ces propos de Bartolone. «Un mois après les attentats» qui ont fait 130 morts à Paris, «il introduit le concept de “race” au cœur de la campagne. C'est dangereux et irresponsable», a-t-elle réagi». «Quand Pécresse fait des affiches disant nous ne voulons pas devenir la Seine-Saint-Denis de Bartolone c'est du racisme», avait argumenté le candidat socialiste. Une eurodéputée, Nadine Morano, avait qualifié la France de «pays judéo-chrétien» «de race blanche». Pécresse avait elle-même pris ses distances avec sa collègue. Le Premier ministre, Manuel Valls, a apporté son soutien à Claude Bartolone, évoquant «un débat absurde». Il en a profité dans le même temps pour estimer que le FN «prône la division» «qui peut conduire à la guerre civile».