07 Juillet 2015 À 17:44
L’euro a baissé hier face à la monnaie américaine. Il s’est installé sous 1,10 dollar «dans un marché lesté par les incertitudes persistantes sur l’avenir financier de la Grèce», indique l’AFP. À l’heure où nous mettions sous presse, un sommet extraordinaire de la zone euro se préparait, pour déterminer l’avenir du pays au sein de l’Union monétaire. Les pays de la zone se sont réunis à Bruxelles pour explorer les minces chances de sauvetage d’une Grèce en état d’urgence financière. Tôt dans la matinée de mardi, l’euro valait 1,0972 dollar, contre 1,1057 la veille au soir. L'euro reculait également face à la devise japonaise, à 134,47 yens contre 135,50 yens lundi. «La probabilité accrue d'un défaut de paiement de la Grèce et de sa sortie de la zone euro contribue à un climat d'échanges peu favorable à la prise de risques à court terme», commentait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi, cité par l’agence tricolore. Les cambistes sont sur la défensive depuis dimanche, suite à la victoire du non au référendum grec sur les mesures demandées par les créanciers du pays. «Lundi, l'Allemagne et la France se sont efforcées de masquer leurs divergences d'approche du dossier grec et de présenter une position commune face au Premier ministre grec Alexis Tsipras», rappelle l’AFP.
Le Président français François Hollande et la Chancelière allemande Angela Merkel ont appelé à l'unisson lundi à Paris le Premier ministre grec Alexis Tsipras à faire d'urgence des propositions «précises» et «sérieuses» pour la reprise des négociations avec Athènes. «Le gouvernement grec a déjà fait une concession préventive en remplaçant son ministre des Finances Yanis Varoufakis», qui avait souvent affiché une opposition frontale aux créanciers du pays, soulignait Hardman. Le ministre des Finances grec sortant a été remplacé par Euclide Tsakalotos, vice-ministre des Affaires étrangères, également coordinateur des négociations avec l'Union européenne, et le Fonds monétaire international. La Banque centrale européenne a fait savoir lundi soir dans un communiqué qu'elle maintenait au niveau actuel, soit environ 89 milliards d'euros, les prêts d'urgence (ELA) aux banques grecques, tout en durcissant les conditions d'octroi (lire aussi page 35).