11 Février 2015 À 18:28
Réunis depuis dimanche au Palais des Nations à Genève, les représentants des 195 États participant aux négociations ont amendé le texte de départ afin qu'il puisse contenir tous les points de vues, y compris les plus antinomiques parfois. De 37 pages, le texte de négociation est ainsi passé à environ 90, salué par des commentaires favorables en dépit de sa longueur. «Nous avons un brouillon d'accord qui semble satisfaire tous les pays», s'est réjoui Jens Clausen, de Greenpeace, cité par l'AFP. «C'est un énorme changement dans la dynamique, grâce à l'ouverture des personnes présidant la réunion. C'est de bon augure pour l'année à venir», a-t-il dit. Les délégués, qui ont jusqu'à vendredi pour préparer une première mouture du projet d'accord, réfléchissaient, hier mercredi, aux moyens de le réduire quelque peu.
Pour beaucoup de participants, cette inflation est une «étape nécessaire», pour consolider la confiance entre les parties, parfois mise à mal dans le passé. «C'est un passage obligé, afin de s'assurer que toutes les parties se l'approprient», estime Ahmed Sareer, président de l'Alliance des petits États insulaires. «Bien sûr, nous aurons beaucoup à faire dans les mois à venir, et nous devrons nous entendre ici (à Genève) sur la manière dont nous devrons rationaliser le texte en juin», lors de la prochaine réunion de négociations prévue. La communauté internationale s'est fixé comme objectif de limiter le réchauffement planétaire à +2° par rapport à l'ère industrielle, via le tout premier accord universel sur le climat espéré en décembre à Paris.