24 Mars 2015 À 16:44
La date du 18 mars restera à jamais gravée dans la mémoire des pensionnaires de «Dar Al-Bir Wal Ihassane» (Maison de bienfaisance) de Marrakech. En effet, interpellée par la souffrance et la détresse de cette frange de la population, la Ligue des associations des commerçants de la place mythique de Jamaâ El-Fna a organisé une «Nzaha» (pique-nique familial) au profit de 120 pensionnaires, hommes et femmes, dans l’optique de leur apporter chaleur et réconfort et de faire fleurir les sourires sur leurs visages. Cette belle initiative solidaire a effectivement mis un peu de baume au cœur de ces personnes dépourvues d’assistance et dont la majorité est malheureusement laissée à l’abandon par sa propre progéniture.
Les pensionnaires, pour la plupart des personnes âgées, ont ainsi eu droit à de grandes virées en calèche dans les artères de la cité ocre : Place Jamaâ El-Fna, Jardins de la Ménara, Agdal, Wahat Hassan II et Jnan Zitoune. Après cette balade à couper le souffle, ils se sont retrouvés autour d’un repas savoureux et copieux dans un palace de la ville, avant d’être conviés à la cérémonie de dégustation de thé à la menthe et de gâteaux traditionnels. Initiée sous le slogan «La solidarité, un devoir social», cette journée a pris fin par le rituel festif qu’est la cérémonie de tatouage au henné au bénéfice des femmes pensionnaires.
Cette opération de solidarité a permis à ces hommes et femmes qui souffrent en silence de vivre une journée mémorable susceptible de leur procurer un petit moment de joie et de leur rendre le sourire le temps d’une journée. Il est vraiment temps de mettre en place des mesures sociales concrètes et plus efficientes pour venir en aide à cette catégorie sociale devenue vulnérable et lui permettre d’affronter les différentes problématiques liées notamment à l’abandon social, l’atteinte à la dignité, la négligence et à l’auto-exclusion. Il faut également rappeler aux uns et aux autres l’importance cruciale de la solidarité envers les personnes âgées, chacun devant passer par là un jour. Ne dit-on pas «Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait» ?