14 Mai 2015 À 17:28
Le Vatican se dit favorable à une solution de «la question palestinienne et du conflit entre Israéliens et Palestiniens dans le cadre de la formule de deux États», a précisé Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation du Saint-Siège participant aux travaux d'une commission bilatérale. «Cette entente est le fruit d'un accord de base entre le Saint-Siège et l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), signé le 15 février 2000. Les rapports officiels entre le Saint-Siège et l'OLP ont été établis le 26 octobre 1994 et par la suite une commission de travail bilatérale permanente a été constituée débouchant sur l'accord signé entre les deux parties en 2000», a expliqué Mgr Camilleri, sous-secrétaires pour les rapports avec les États et chef de la délégation du Saint-Siège, dans un entretien au quotidien du Vatican, «l'Osservatore Romano». L'accord, qui porte également sur le statut et les activités de l’Église catholique en Palestine, pourrait être signé au cours des prochains jours durant une visite du Président palestinien Mahmoud Abbas au Vatican, à l'occasion de la canonisation de deux religieuses palestinienne.
Liberté religieuse et de conscience
Le Vatican utilise la formule «État de Palestine» dans ses documents officiels depuis février 2013, à la suite de l'admission en novembre 2012 de la Palestine comme État observateur à l'ONU. «Il est très clair que le Saint-Siège considère la Palestine comme État de Palestine (...). Ce qui est nouveau, c'est que pour la première fois cela est exprimé à l'occasion d'un accord», a expliqué à l'AFP le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi. L'accord porte «sur la liberté religieuse et de conscience (...), sur la vie et les activités de l'Église dans les Territoires palestiniens : sa liberté d'action, son personnel et sa juridiction», a expliqué Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation du Saint-Siège, dans un entretien au quotidien du Vatican, «l'Osservatore Romano».