14 Avril 2015 À 16:52
«Nous ne savons pas si les filles de Chibok peuvent être secourues. Leur localisation reste inconnue. J'aimerais beaucoup pouvoir le faire, mais je ne peux pas promettre de les retrouver», a déclaré le Président du Nigeria, Muhammadu Buhari, qui doit prendre ses fonctions fin mai. «Mais je dis à tous les parents, les familles et les amis de ces enfants que mon gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour les ramener à la maison», a-t-il poursuivi. Mardi, veillées à la bougie, prières et rassemblements étaient organisés pour l'anniversaire du kidnapping, le 14 avril 2014, de 276 lycéennes au total, dont 219 sont toujours portées disparues un an après. Les Nations unies et des organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé, à cette occasion, le ciblage délibéré d'enfants, garçons et filles, par les islamistes, dont l'insurrection et la répression armées ont fait au moins 15.000 morts depuis six ans.
«Nous n'oublierons pas»
Cinquante-sept adolescentes ont réussi à s'enfuir dans les heures qui ont suivi le kidnapping. Mais on n'a aucun signe de vie des autres depuis la vidéo diffusée en mai 2014 par Boko Haram, qui montrait une centaine de lycéennes voilées. Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a déclaré avoir converti les adolescentes qui n'étaient pas musulmanes et les avoir toutes «mariées de force». Dans un nouveau rapport publié mardi, Amnesty International cite un haut gradé de l'armée, selon lequel les otages sont gardées dans plusieurs camps de Boko Haram, au Nigeria, mais aussi au Tchad et au Cameroun voisins. Un ancien de Chibok, Enoch Mark, dont la fille et la nièce ont été enlevées, a déclaré que «notre espoir de retrouver nos filles réside aujourd'hui en Buhari». Mais Muhammadu Buhari n'a pas voulu donner de faux espoirs, disant qu'il fallait être «honnête» sur le sort des jeunes filles et sur l'insurrection islamiste qui dure depuis six ans.