13 Mai 2015 À 17:59
Inclusion, compétitivité et croissance. Tels sont les trois axes du programme de Miriem Bensalah-Chaqroun pour son second mandat. Réélue à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), lors d’une assemblée générale ordinaire et élective, mardi 12 mai à Casablanca, la présidente a rempilé pour un second mandat 2015-2018. Miriem Bensalah-Chaqroun a été réélue à la majorité absolue (98,47% des suffrages favorables) comme présidente et Mohamed Talal comme vice-président. Ce dernier était jusqu’alors président de la commission logistique à la CGEM. Mohamed Talal est aussi, pour rappel, le fondateur directeur général de la société La Voie Express. Le binôme Bensalah-Talal a été ainsi élu à 2.892 voix pour, sur un total de 2.937 voix exprimées.
Pour la présidente de la CGEM, il faut aujourd’hui «passer à l'étape supérieure». «Nous voulons des entreprises fortes, des entreprises modernes, des entreprises respectées et responsables, des entreprises qui évoluent, non seulement au Maroc, mais également qui rayonnent à l'étranger», a-t-elle déclaré lors de son allocution. Ceci passe, selon elle, par l’inclusion régionale d'abord. Selon la Confédération, 49% du PIB reste généré par 4 régions du Royaume seulement. Les entreprises régionales structurées doivent avoir accès aux carnets de commande des entreprises publiques et des grandes entreprises privées, n’ont cessé de répéter la présidente et son nouveau vice-président, lors de leurs interventions à l’AGE.
«Quant à la compétitivité, elle tiendra une place primordiale dans l'agenda de la CGEM au cours des trois prochaines années», a souligné Bensalah. Cette dernière a appelé à encourager l'investissement industriel et l'innovation, réduire le poids de l'énergie, renforcer les normes et lutter contre la contrebande. Pour ce qui de la croissance, elle a estimé qu'il faudra aller la «chercher avec force» sur le marché local en créant de nouvelles chaînes de valeur où les PME/PMI serait arrimées aux grandes entreprises et en donnant davantage sa chance à l'entreprise de droit marocain dans la commande publique.
Notons que Miriam Bensalah-Chaqroun a également défendu le bilan de la CGEM au cours du précédent mandat. Parmi les chantiers cités par la présidente du Patronat figure notamment la réforme de la loi sur les délais de paiement. Un projet de loi qui bloque depuis 2013 et qui devrait être finalisé et adopté d’ici la fin de l’année. La CGEM avait notamment exigé que le projet de loi intègre les entreprises publiques dans le champ d’action de ce projet de texte.
Bensalah a également cité le projet de simplification des procédures administratives et notamment la mise en place d'un Identifiant commun de l'entreprise, qui permettra d'éviter les allers-retours entre administrations. Elle a aussi mentionné le pacte social signé avec trois syndicats, et qui prévoit des mécanismes de prévention de la conflictualité et des groupes de travail concernant les réformes des textes réglementaires.