Salon international de l'agriculture de Meknès

Placements 2016 : Que choisir ?

Selon son profil, plusieurs instruments se présentent à l’investisseur en 2016. Leur rendement est différent ainsi que le risque.

En faisant du stock picking (sélection de titres), un investisseur pourrait dégager une bonne rentabilité en 2016.

30 Décembre 2015 À 17:01

1. Les actions cotées

La Bourse a clôturé l’année 2015 sur une forte baisse de plus de 8%, confirmant ainsi un marasme qui a commencé en 2008 et qui se poursuit à aujourd’hui. Cette baisse est à apprécier de deux manières. D’abord, elle a rendu le prix de certains titres assez abordable, compte tenu de leurs résultats et des dividendes qu’ils pourraient servir. Certaines actions offrent des rendements (Cours/Dividende par action) de plus 10% et d’autres des rendements variant entre 7% et 9%. Ils sont devenus, dans ce contexte, très intéressants. D’autre part, la contreperformance n’a pas été générale et n’a pas touché toutes les actions. Ainsi 23 sociétés affichent même de bonnes performances sur l’année 2015 avec des variations de cours se situant entre 2% et 45%. En faisant du stock picking (sélection de titres), un investisseur pourrait dégager une bonne rentabilité en 2016. Ceux qui ont un horizon de placement plus long peuvent faire de bonnes affaires à l’achat avec des actions devenant bon marché. D’autres peuvent se focaliser davantage sur la générosité des dividendes. La place casablancaise offrira en 2016 les trois possibilités.

2. Les produits de taux

Si la décision de baisser les taux directeurs a été prise dans l’optique de relancer la machine économique en réduisant le coût du crédit, elle a eu un effet néfaste sur le rendement des produits basés sur les taux. Ainsi, les rendements des bons du Trésor sont faibles, sur toutes les maturités liquides, et risqueraient de se maintenir à ces niveaux si le trésor réduit son appel au marché en 2016. La loi de Finances 2016 le confirme déjà, en plaçant le budget sous le signe de l’austérité, de la réduction des dépenses publiques et du financement du déficit par les recettes fiscales. Quant aux produits de dépôts, ils sont affectés par cette tendance baissière des taux directeurs avec des rendements oscillants entre 3,54% et 3,82%. Les comptes sur carnets affichent des taux de 1,48%, soit un rendement négatif compte tenu d’une inflation à 1,9%. La dernière décision de BAM de maintenir inchangés ses taux directeurs, confirmerait cette situation du moins jusqu’à sa prochaine réunion.

3. L’immobilier

La récession se poursuit dans le secteur de l’immobilier, comme en témoigne un ensemble d’indices (crédit habitat, ventes de ciments…). Le secteur continue de souffrir d’une abondance de l’offre contre un tassement de la demande. Les prix se maintiennent difficilement et la variable d’ajustement est le rythme d’écoulement des stocks qui est très lent. Ceci accroît les difficultés des opérateurs qui se financent à crédit et dont beaucoup sont au bord de l’asphyxie financière. Les banques exigent la liquidation des stocks et le recouvrement des créances, avant d’octroyer de nouvelles facilités aux promoteurs. Or l’écoulement des stocks bute sur des prix de vente, qui sont dans beaucoup de cas, déconnectés de la qualité des produits offerts et du pouvoir d’achat des Marocains. Toutefois, le secteur continuera d’offrir des marges confortables pour des opérateurs de niches ayant des réserves foncières anciennes, un bon rapport qualité/prix et surtout un financement en capitaux propres. Dans ces conditions, le rythme d’écoulement n’agit pas sur eux comme une épée de Damoclès. Le locatif, aussi bien dans le segment résidentiel que dans le professionnel, est également un créneau qui continue d’offrir des rendements bruts pouvant aller jusqu’à 9%. L’emplacement joue certes un rôle important, mais la qualité de la finition est également de plus en plus recherchée pour une cible qui n’a pas encore accès à la propriété.

4. Les OPCVM

L’OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières) est un véhicule juridique dont l’activité est le placement dans les valeurs mobilières. Les OPCVM sont gérés par des professionnels appelés sociétés de gestion et détenus collectivement sous forme d’actions ou de parts sociales par des investisseurs particuliers ou institutionnels. D'un point de vue juridique, on distingue 2 types d'OPCVM :• Les SICAV (sociétés d'investissement à capital variable). Il s’agit de sociétés anonymes à capital variable qui émettent des actions au fur et à mesure des demandes de souscription. En optant pour cette forme juridique, l’investisseur devient actionnaire et peut s'exprimer sur la gestion de la société au sein des assemblées générales et/ou devenir membre du conseil d'administration.• Les FCP (fonds commun de placement) qui sont une copropriété de valeurs mobilières émettant des parts. Le porteur de parts ne dispose d'aucun des droits conférés à un actionnaire. Son administration est assurée par la société de gestion qui agit au nom des porteurs et dans leur intérêt exclusif.Selon le profil de risque de l’investisseur, le marché marocain offre plusieurs catégories d’OPCVM :• Les «OPCVM monétaires» sont ceux dont la totalité de l'actif est en permanence investie en titres de créances dont au moins 50% de durée inférieure à un an. • Les OPCVM «Obligations court terme» sont en permanence investis à hauteur de 90% au moins de leurs actifs en titres de créances. • Les OPCVM «Obligations moyen et long termes» sont en permanence investis à hauteur de 90% au moins de leurs actifs, hors titres d’OPCVM «obligations moyen et long terme» et liquidités, en titres de créances. • Les OPCVM «Diversifiés» sont des véhicules qui ne sont ni actions, ni obligations court terme, ni obligations moyen et long terme, ni monétaires, ni contractuels. Ils ne peuvent à aucun moment être investis à hauteur de plus de 60% en actions et/ou assimilés ou plus de 90% en titres de créances.• Les OPCVM «Actions» sont en permanence investis à hauteur de 60% au moins de leurs actifs, hors titres d'OPCVM actions et liquidités, en actions, certificats d'investissement et droits d'attribution ou de souscription inscrits à la cote de la bourse des valeurs. Leur rendement en 2016 dépendra du type d’actifs sur lesquels ils sont investis, à savoir actions cotées ou produits de taux (monétaire, obligations court, ou moyen et long terme) et de la compétence du gestionnaire. L’investisseur veillera à comparer régulièrement les performances de son OPCVM à ceux du marché. 

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