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Masen met le cap sur Laâyoune et Boujdour pour le photovoltaïque

L’Agence marocaine pour l’énergie solaire a décidé la construction de deux centrales photovoltaïques, d’environ 100 MW chacune, à proximité de la ville de Lâayoune et de Boujdour.

22 Mars 2015 À 12:48

C’est une vraie course contre la montre engagée par Masen pour respecter l’échéancier du plan solaire. Capitalisant sur la courbe d’apprentissage qu’a permise le projet Noor Ouarzazate, l’Agence marocaine pour l’énergie solaire monte en puissance et accélère la réalisation des autres sites retenus pour le développement d’une capacité minimale de 2.000 MW d’ici 2020. Ainsi, après Ouarzazate en cours de construction, Midelt et Tata dont le lancement du processus d’adjudication est en préparation, Masen s’attaque aux projets de Laâyoune et Boujdour. Outre la possibilité de développer deux centrales photovoltaïques de 50 MW chacune à Laâyoune et Boujdour (dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt Noor PVI, lancé la semaine dernière), Masen a décidé la construction de deux centrales de production utilisant la même technologie et d’une puissance d’environ 100 MW chacune, à proximité de la ville de Lâayoune (Commune de Dchira) et de Boujdour (Commune rurale Lamssid). Une étude d’impact environnemental et social (EIES) de ces deux projets sera incessamment initiée. Un appel d’offres vient d’être lancé à cet effet.

Dans une déclaration au «Matin Éco», les responsables de Masen soulignent que cet appel d’offres porte sur les mêmes sites de Laâyoune et Boujdour. «Sauf que pour les EIES, le scope a été élargi à 100 MW sur chacun des sites pour anticiper une éventuelle extension ou augmentation de capacités», précisent-ils. Les EIES des sites de Laâyoune et Boujdour dureront deux mois. Le processus d’adjudication doit ainsi démarrer au courant de cette année. Rappelons que le complexe solaire d’Ouarzazate, dont la mise en service partielle est prévue à la fin de cette année, sera doté d’une capacité de production autour de 580 MW. Les deux sites de Midelt et Tata porteront, eux, sur une capacité d’environ 500 MW chacun. À l’instar de Ouarzazate, ils devront utiliser les deux technologies de production d’énergie solaire en forte évolution dans le monde : le solaire photovoltaïque (PV) et le solaire thermique (ou CSP : Concentrated Solar Power). Globalement, Masen envisage d’assurer au moins 600 MW de capacité de production électrique de source photovoltaïque à travers la construction de centrales de taille moyenne dans les 5 sites retenus par le plan solaire. La technologie CSP sera surtout utilisée pour les grandes centrales à Ouarzazate, Midelt et Tata. Masen confirme l’investissement initialement annoncé pour le développement des cinq sites, soit 9 milliards de dollars d’ici 2020. 

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